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Rechercher : Respecter les animaux

Que la vie est belle ! | première lecture de René GOUICHOUX

9782092522417.gifIllustrations Mylène RIGAUDIE | Éd. Nathan, coll. Nathan poche premières lectures | janv. 2009, 30 pp. | 5,35 €

Kouma la girafe et Toriki le lièvre échangent leur taille, grâce aux pouvoirs magiques de Marabout, l’oiseau sorcier. Kouma est réduite à la taille d’un gros lapin et Toriki atteint maintenant le faîte des arbres. L’expérience est enrichissante, quelques temps, mais pas concluante pour autant. Et chacun souhaite bientôt retourner dans sa dimension.
Comme la vie est belle quand on s’aime comme on est !
Une (vraie) première, toute première lecture, dont le texte, court comme il se doit, est bien écrit, ce qui est plus rare en la matière. Le système des bulles, pour signifier les dialogues des deux bestiaux, permet une amusante lecture à deux voix. Les illustrations sont drôle et anisées.

Ariane Tapinos (février 2009)

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Le Plus Beau | album d'Audrey POUSSIER

le plus beau.gifÉd. L'École des Loisirs, coll. Loulou et Cie | octobre 2009 - 11 €

Notre petit lapin rose, héros de Mon Pull et Une Farce, a un gros coup de blues: il se trouve gros. La petite souris tente de le rassurer: «Mais non tu n'est pas gros!» ;  «Si, regarde!» renchérit le lapin en faisant ressortir son (petit!) ventre rose. Arrive un ours, qui lui n'est pas gros, seulement grand. Et puis un âne avec de grandes oreilles, et trois chats (ça fait donc six oreilles) et un loup, pas trés méchant mais qui, lui, se trouve beau. Ce n'est alors qu'un cri chez tous les animaux: «Moi aussi, je suis beau!», et voilà notre petit lapin rose très agacé. Alors, c'est qui le plus beau?

guili guili.gifOn prend plaisir à retrouver la bande d'animaux, toujours aussi drôle et attachante, imaginée par Audrey Poussier. À signaler, le petit lapin rose et ses amis reviennent également dans un autre album Guili Guili paru en même temps.

Nathalie Ventax (déc. 2009)


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14/12/2009 | Lien permanent

Pourquoi tu ne m'aimes pas ? | album de Françoise ARMENGAUD & Martine BOURRE

pourquoi tu m'aimes pas.jpgÉd. MeMo | nov. 2009 | 17€

«Pourquoi tu ne m'aimes pas?»: avec cette simple question posée par un petit renard de papier et l'aide de quinze (+ un) animaux, Françoise Armengaud et Martine Bourre dessinent un éloge de la tolérance tout en sensibilité, à destination des tout-petits.
L'astuce de l'album est que chaque face-à-face du renardeau avec un autre animal ne contient pas une réponse mais une nouvelle question que lui suggère la vision de l'autre: «Parce que je suis plus grand que toi?» dit renard face à une souris, ou «Parce que je suis libre et que tu ne l'est pas?» en regard d'un chien en laisse. Les questions renvoient aussi bien au physique du renard qu'à ses origines familiales («Parce que ma famille a squatté votre vieux terrier?» dit-il à un blaireau), son passé («Parce que j'ai dansé avec le Petit Chaperon rouge?» face au loup), à ce qu'il possède ou ce qui lui manque («Parce que tu as quelque chose que je n'ai pas?» lorsqu'il rencontre un cerf à la belle ramure… renardeau serait-il une… renarde?) Et s'il en vient à s'interroger sur sa ressemblance avec l'écureuil, il est tout prêt de rejeter son propre reflet dans une mare («Parce que tu n'es pas content d'être moi?»).

Enfin, à la dernière page, un hibou malicieux (et compatissant!) prend la parole pour apostropher renard et lui retourner sa question: «Imagine un instant, un tout petit instant, que nous t'aimons quand même… Et que toi aussi Renard, sûrement, tu nous aimes?»

Les personnages de cette fable sont des figurines d'animaux découpées et peintes, de petits bouts de papier stylisés et minimalistes mais très évocateurs. Avec talent et une grande et belle économie de moyens, les deux auteures convient les jeunes lecteurs-trices à éprouver le sens de l'identité et de l'altérité, le besoin de se reconnaître dans le regard d'autrui pour s'accepter soi-même – et son pendant: l'estime de soi qu'implique l'amour du prochain, si différent soit-il. Cela, tout en douceur, avec un livre que l'on peut lire à haute voix à la manière d'un jeu de questions-réponses et qui l'air de rien, avec des mots simples pose de «grandes questions». On pense bien sûr à une variante de l'album de Wolf Erlbruch, qui ouvrit la porte de la philosophie au livre d'image (1). Et l'on applaudit des deux mains, la droite et la gauche de concert!

Corinne Chiaradia (février 2010)

(1) La Grande Question, éd. Être, Prix Sorcières album 2005
(réed. en coll. Petit format, 2008 - 9,90€)
Pour lire la critique: [c'est ici]

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13/02/2010 | Lien permanent

La Fille de Noé | roman de Geraldine McCAUGHREAN

fille de noé.gifTraduit de l’anglais par Philippe Morgaut
Éd. Gallimard jeunesse, coll. Folio junior, septembre 2005, 258 pages – 6,60€

Imaginez l’Arche de Noé. Pas celle des charmants albums colorés de Lucy Cousin ou Olivier Latyk, pour ne citer qu’eux. Pas celle vers laquelle se pressent de jolis petits animaux ravis, accueillis à bras ouverts par un aimable vieil homme barbu.
Non, imaginez littéralement l’arche de Noé: un immense bateau dans lequel s’entassent, par couples, tous les animaux de la Création. Un zoo flottant puant des déjections de toutes ces espèces embarquées sur une même galère.
Imaginez encore des hommes, des femmes et des enfants qui tentent désespérément de grimper dans l’arche et sont repoussés, par Noé et ses fils, vers une mort certaine.
Imaginez enfin que depuis cet enfer pourrissant, ballotté par les flots quarante jours durant, une jeune fille nous relate ces jours et ces nuits de promiscuité, de faim et d’angoisse sous la protection d’un Dieu vengeur et terrifiant.
Imaginez tout cela et vous êtes dans l’incroyable roman de Geraldine McCaughrean. Un roman barbare, archaïque et éprouvant qui nous interroge sur la tolérance et le fanatisme. Un roman d’une cruauté sombre et lumineuse à la fois. Surtout lorsque le ciel s’éclaircit enfin et qu’il apparaît que les fils de Noé ne seront pas les seuls survivants…
Un roman dont on regrette que l’éditeur français, Gallimard, n’ait pas choisi de garder le titre original (ou plutôt une traduction littérale du titre anglais) : Not the end of the World…

Ariane Tapinos
(première publication de l'article: 3 octobre 2005)

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17/01/2010 | Lien permanent

TOUT UN MONDE SOUS LA NEIGE

tout un monde neige.gif

Album de Kate MESSNER & Christopher SILAS NEAL (ill.)
Traduit de l’américain par Lola Salines
Éd. Gründ
Oct. 2011 – 9,95 €

La neige a recouvert les sous-bois. Tout est blanc et lisse et les skis crissent sur la neige. Mais que se passe-t-il sous la neige ? Une musaraigne slalome entre les stalactites, des campagnols cherchent leur dîner pendant que des castors le savourent, que des grenouilles sommeillent et que les ours hibernent… 

Le soir, après avoir longtemps glissé sur la neige, la petite fille s’endort blottie sous ses couvertures et rêve de tous ces animaux qui « mangent, dorment, se cachent et jouent vraiment sous la neige d’hiver » comme nous l’apprennent quelques pages documentaires. 

Cet ouvrage, entre album et documentaire, est très simple et très beau à la fois. Tout en blanc et bleu glacé, avec des touches de bruns là où les animaux se nichent, il évoque avec justesse le froid de l’hiver et la beauté des paysages enneigés. On se prend à regretter de vivre dans des contrées où la neige n’envahit que les pages des livres pour enfants…

Ariane Tapinos (janvier 2012)

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23/01/2012 | Lien permanent

LE CANARD FERMIER

agriculture, animaux,luttes sociales,révolte,travail
Le Canard fermier
Album de Martin WADDELL (texe)
& Helen OXENBURY (ill.)

Adaptation française de Claude Lauriot Prévost
Éd. Kaléïdoscope, 1999 - 13,70 €
Édition poche : L'École des loisirs, coll. Lutin, 2000 - 5,50 €

« Il était une fois un canard qui avait la malchance de vivre avec un fermier terriblement paresseux… » Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, le pauvre animal bêche, s’occupe des bêtes, lave, repasse, bref, se traîne de tâche en tâche, supervisé par un fermier ventripotent dont le seul effort est de crier de temps à autre « Ca va, le travail ? ».

Harassé, déprimé, les yeux cernés, notre malheureux palmipède présente tous les symptômes d’un dangereux stress professionnel. Heureusement pour lui, les autres animaux de la ferme ont décidé de s’en mêler et c’est un petit commando composé de poules, de moutons et d’une vache qui parviendra à expulser le fermier fainéant de son lit et… de sa ferme. Ils finiront par reprendre en pattes leurs outils de production et se mettre tous ensemble au travail.

Véritable petite Ferme des Animaux, cette fable malicieuse permettra d’évoquer avec les plus petits les injustices liées au monde du travail.

Nathalie Ventax

(Première publication de l'article : 14 février 2007)

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20/12/2008 | Lien permanent

DANS UNE FORÊT

animaux,naissanceAlbum tout carton
de Tommaso LEVENTE TANI
Traduit de l’italien par Félix Cornec
Éd. Circonflexe, octobre 2012 – 11€

Dans une forêt… plein d’animaux se cachent au milieu des arbres et de leur feuillage. Ours, sanglier, merle, cerf… À chaque page, un petit trou permet d’apercevoir la page suivante et l’animal qui se cache derrière les fleurs, les champignons, les feuilles…

C’est l’été et la nature irradie de soleil. Les feuilles sont d’un vert intense, comme les pages du livre qui sont aussi d’un beau jaune vif, ou oranges ou blanches. Les animaux sont de toutes les teintes du brun. Seule l’oie est blanche. C’est l’été et deux petites oies sont nées, d’un jars brun et d’une oie blanche. Elles sont d’un beau marron clair.

Un beau livre qui mêle le jeu du cache-cache à l’évocation des saisons et du temps qui passe.

Ariane Tapinos (février 2013)

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21/05/2013 | Lien permanent

LE JARDIN DES MERVEILLES Un bestiaire extraordinaire

Jardin des merveilles.jpgdocumentaire
de Jerry BROMM & Kristjana S. WILLIAMS (illustrations)
Traduit de l’anglais par Isabelle Dubois, éd. Milan, octobre 2015 – 19,90€

Ce très bel album au grand format  entraine le lecteur dans un voyage au cœur des jardins merveilleux qui subsistent sur notre planète. Forêt amazonienne, Grande Barrière de corail, Himalaya… Des milieux naturels exceptionnels qui abritent encore des espèces rares ou en voie de disparition. C’est l’intérêt de cet album que de montrer la richesse extraordinaire de ces écosystèmes  dont certains sont en grand danger. Ainsi, la Grande Barrière de corail est-elle menacée par la pollution et le changement climatique qui s’attaquent au corail au point que plus de la moitié de la cette merveille de la nature a disparu ces 30 dernières années. 

L’autre intérêt, et il n’est pas des moindre, ce sont les incroyables images de Kristjana S. Williams. Elles sont d’une grande beauté, colorées et baroques. Elles font de cet ouvrage le « beau livre » idéal pour cette fin d’année placée sous le signe de la Conférence sur le climat. Une manière plaisante de découvrir les immenses richesses naturelles que nous pourrions voir disparaître si nous n’y prenions pas garde.

Et un éblouissement pour les yeux.

Ariane Tapinos (novembre 2015)

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03/11/2015 | Lien permanent

L'ÎLE DU LOUP Fable écologique

ïle du loup.jpgalbum
de Celia GODKIN
Traduit du canadien par Pierre Bertrand, éd. L’école des loisirs, septembre 2012 – 12,70€

Une famille de loups vit sur une petite île qui forme un véritable écosystème avec ses arbres, ses plantes et toutes sortes d’animaux. Un jour, les louveteaux s’aventurent sur un radeau échoué sur la plage. Le courant les entraine bientôt au large et leurs parents se précipitent à leur tour sur le radeau qui maintenant dérive sur le lac. Désormais il n’y a plus de loup sur l’île… Sans prédateurs, les cerfs se multiplient et mangent les herbes et les feuilles qui couvrent l’île. Bientôt, les lapins n’ont plus rien à se mettre sous la dent et les renards, friands de lapins, se retrouvent également sans pitance…

De leur côté, les loups ont accosté aux abords d’une forêt déjà occupée par une meute de leurs congénères pas franchement enclins à leur céder une partie de leur territoire. 

L’intérêt de cet album c’est de présenter sous la forme d’une fable, superbement illustrée – d’une manière très classique qui n’est pas sans rappeler les images de Gerda Muller - par l’auteure elle même, une lumineuse démonstration du fragile équilibre qui lie entre eux les éléments d’un écosystème. Et au delà de la démonstration, de raconter une belle histoire qui se lit et se raconte comme n’importe quel album. Ou plutôt comme un album réussit !

Ariane Tapinos (novembre 2015)

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22/10/2015 | Lien permanent

PETIT A PETIT

Petit à petit.jpgalbum
de Émilie Vast
Éd. MeMo, janvier 2013 - 15€
  « Quelque part, quelque chose arriva, alors... petit à petit ... grands et petits ... petit à petit  ... avance je te suis en rang deux par deux en rang deux par deux, plus le temps de se regarder dans les yeux... en rang deux par deux, vite, l'eau monte peu à peu... pas à pas pas à pas, regardons bien là où on va ... pas à pas, il parait que ça fond là-bas. au fur et à mesure, au fur et à mesure, grimpons, la pente n'est pas si dure au fur et à mesure, ils auraient du faire plus attention c'est sûr ! et puis ... et puis, tous réunis sur ce grand bateau plein de vie ici, nous attendons que l'eau soit partie ! et un jour, petit à petit ... »  

Petit à Petit raconte la montée, deux par deux de différents animaux, voire de tous, sur un bateau. Ce n'est pas sans rappeler bien sûr, l'histoire de Noé, qui prévenu par Dieu construisit une arche pour abriter tous les animaux et sa famille du courroux du divin. Cependant, Émilie Vast, grâce à un texte très poétique et abordable dès le plus jeune âge, nous mets en garde contre une éventuelle et prochaine catastrophe climatique qui ici prendrait forme d'une montée des eaux.

Cela rappelle au lecteur le réchauffement climatique qui a lieu à l'heure actuelle sur notre planète. C'est un texte fort que nous livre ici l'auteure car dès les premières pages on peut comprendre une critique implicite qui viserait la société moderne : « plus le temps de se regarder dans les yeux » ... Cette phrase est-elle uniquement adressé aux animaux dans le but de les faire avancer plus vite ou à cette société qui n'agit pas assez vite pour préserver la planète ?

Le rythme du texte est aussi très révélateur car il représente le rythme de l'action mondiale sur la sauvegarde de l'environnement : « se regarder dans les yeux, puis on avance pas à pas, au fur et à mesure on avance, la pente n'est pas si dure » ... et bien sûr « ils auraient dû faire plus attention  c'est sûr » qui renvoi directement aux différents mode de consommation.

Il faut, à la lecture de ce magnifique album, se souvenir que cet évènement pourrait se produire n'importe où et n'importe quand. Personne n'est à l'abri de la révolte de la nature. Soulignons également la dédicace d'Émilie Vast qui s'adresse: « à tous les animaux, tous les végétaux du monde ».

 Enfin, la beauté de ce livre réside aussi dans l'accord entre la forme et la morale de l'album. Les éditions MeMo utilisent un papier issu de forêts gérées durablement et font imprimer leurs ouvrages principalement en France ou en Europe et pour cela je leur dis Bravo !

Marlène Demen (novembre 2015)

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01/11/2015 | Lien permanent

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