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Rechercher : Les poissons savent-ils nager

Les Terres englouties | roman de Marcus SEDGWICK

terres englouties.gifTraduit de l’anglais par Laurence Kiéfé
Éd. Casterman, coll. Feeling, mars 2005 , 154 pages – 8€

Réchauffement climatique aidant, les mers ont fini par envahir les terres les plus basses de la planète.
Cela commence par une poursuite: Zoé s’enfuit devant une foule hostile qui cherche à la rejoindre pour savoir où elle a caché ce bien précieux entre tous: un bateau. À vrai dire il s’agit plutôt d’une barque, mais dans ce monde où l’eau a recouvert la plupart des terres, c’est un vrai trésor pour une population qui n’était pas préparée à la catastrophe. Zoé, elle, n’est pas prise au dépourvu: dès son plus jeune âge son père lui a appris à nager, à ramer, à s’orienter sur ce vaste océan qu’est devenue la Terre, à survivre, tout simplement. Une éducation qui va s’avérer judicieuse, car Zoé a été séparée de ses parents: ceux-ci ont réussi à embarquer sur le dernier bateau qui a quitté l’île de Norwich pour rejoindre le continent alors que leur fille n’a pu les suivre. Mais Zoé ne renonce pas et c’est sur cette barque qu’elle décide de partir à leur recherche. Si elle les retrouve, elle commencera par leur demander comment ils ont pu abandonner leur fille…

Avec ses personnages durs et ses situations désespérées, l’ambiance de ce roman n’est pas sans évoquer Sa Majesté des Mouches. On y trouve la violence d’une société désemparée et désorganisée, où les enfants se montrent plus doués que les adultes pour s’adapter aux nouvelles nécessités de la survie.

Nathalie Ventax

(première publication de l'article : 1er juin 2005)

 

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17/01/2010 | Lien permanent

DIS, MAMAN…

grandir,animaux sauvagesAlbum d'Eve BUNTING (texte)
& Sergio Ruzzier (illustrations)
Traduit de l'anglais par Christine Mignot
Éd. Circonflexe
Octobre 2012 – 13 €

« Dis maman, qu’est-ce que c’est ? » Petit éléphant découvre le monde avec sa maman. Il la tient par la queue et arpente les chemins. À chaque nouvelle rencontre, il l’interroge : « Dis maman, qu’est-ce que c’est ? » Un crocodile, un singe, un oiseau… Petit éléphant aimerait lui aussi nager dans la rivière, s’accrocher aux branches et savoir chanter. Mais voilà, il est un petit éléphant, il peut s’arroser avec sa trompe, se frotter contre les arbres et barrir comme tous ceux de son espèce. Petit éléphant pourra aussi grandir pour « devenir un gros éléphant, beau, fort et intelligent », comme sa maman. Déjà, Petit éléphant est capable de guider sa maman sur le chemin du retour.

Il faut dépasser les images un peu vieillottes et surtout l’inutile couverture molletonnée, pour plonger dans cet adorable album qui parle avec délicatesse de grandir en découvrant le monde. Les nombreuses onomatopées, les animaux, la répétition des questions du petit éléphant qui rythment cette tendre ballade en font une lecture idéale pour les plus petits éléphants et les autres.

Ariane Tapinos (février 2013)

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17/03/2013 | Lien permanent

LE MANCHOT DU MOUETTE EXPRESS

Le manchot.jpgalbum
de Hiroshi ISHII
Traduit du japonais par Aurélien Estager
Éd. Nobi nobi, coll. 1,2,3 Soleil, avril 2017 - 11,90€

Au Mouette Express, entreprise de transport aérien, les employés triment et sont guettés par le burn out. Le directeur rêve d’employés plus « persévérants » ou peut-être plus corvéables mais quand se présente un manchot, il ne sait trop qu’en faire. A l’accueil, il fait peur aux clients, au tri des colis, il fait peur aux mouettes… Une différence pas facile à porter jusqu’au jour où, par mauvais temps, les mouettes restant à l’abri, le manchot se voit charger d’assurer les livraisons par voie maritime. En effet, à défaut de savoir voler, il sait nager ! Et le directeur serait bien tenté d’en profiter… En tous cas, « avec une recrue aussi efficace, le Mouette Express peut repartir de plus belle ! »

Le thème de la différence et du rejet de l’autre est un thème souvent abordé dans les albums, il est ici placé au cœur d’une relation de travail bien moins fréquente dans les livres pour enfants. Un album sans prétention mais non sans charme qui peut se lire comme l’histoire maintes fois racontée de celui qui, différent des ses compagnons, va faire de sa différence un atout mais aussi comme celle d’une entreprise qui fini par trouver le moyen d’intégrer un employé un peu différent.

Ariane Tapinos (mai 2017)

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26/05/2017 | Lien permanent

La Carpe de tante Gobert | pièce de Jean-Pierre MILOVANOFF

9782742775781.jpgIllustrations de Lino | Éd. Actes sud-Papiers, coll. Heyoka jeunesse | juin 2008, 48 pp. | 9,50 €

De l’avis de son père, Philippon est « nul » et il a besoin d’une bonne leçon. Le paternel confie ce soin à sa sœur, la redoutée tante Gobert, qui vit seule au milieu d’une forêt, au bord d’un lac où ne nage pas même un poisson. Enfin si : il y a bien une carpe, énorme, que tante Gobert… tente de pêcher chaque jour depuis trente ans. Très vite, Philippon fait tout de travers…

Il pêche la carpe, au grand désespoir de sa tante, puis la remet à l’eau sur les conseils de celle-ci (la carpe, magique et douée de parole) alors que Miss Gobert – c’est une vieille fille – s’était résolue à en faire un festin… Chargé de retrouver le poisson, Philippon, aidé d’un lutin, d’un vrai pêcheur, d’un gendarme bavard et pointilleux et d’une jeune flûtiste hautaine, ramènera en fait un amoureux à sa tante et accessoirement… des tonnes de poisson.

Un rien loufoque, cette petite pièce se prêtera à merveille à une mise en scène avec de jeunes enfants. Pas de morale, mais de l’humour, un zeste d’absurdité (le gendarme !) et un personnage principal aussi maladroit qu’innocent, bref un peu de fantaisie à mettre dans les spectacles de fin d’année des écoles primaires…

Corinne Chiaradia (février 2009)

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18/02/2009 | Lien permanent

DAGFRID - Des brioches sur les oreilles

téléchargement.jpgroman
Agnès MATHIEU-DAUDÉ, illustrations d' Olivier TALLEC
coll. "mouche" L’ École des loisirs, 38 pages, janvier 2020- 6,50 €

Dur dur d’être une fille viking : on passe sa vie dans une maison en tourbe à porter des jupes super longues qui vous empêchent de courir correctement ou de partir à la découverte de l’Amérique, on ne mange que du poisson et on est obligée de s’enrouler ses tresses autour des oreilles façon brioches.
Dagfrid ne le supporte plus (enfin, surtout le poisson) et décide de partir à la recherche d’un nouveau monde où elle pourra laisser pendre ses tresses en toute liberté. Avec la complicité de son grand frère Oldaric elle se construit un bateau et part explorer le vaste océan .
Agnès Mathieu-Daudé dresse le portrait d’une héroïne rebelle qui n’a pas sa langue dans sa poche et n’hésite pas à bousculer l’ordre établi pour partir à la conquête de son idéal : un monde sans poisson. Ces premières aventures de Dagfrid - irrésistiblement croquées par Olivier Tallec- donnent très envie d'en savoir plus ce sur petit monde viking pas piqué des vers... Tellement que l'on ne peut pas s'empêcher d'espérer une suite !

 

Défi Viking !defiviking.PNG

Réalisez la plus belle coiffure viking ! Tresses roulées sur les oreilles, barbe tressée, couvre chef en simili peau de mouton …Tous les coups sont permis (y compris de VRAIES brioches sur les oreilles). Envoyez-nous une photo de vos plus belles œuvres capillaires,à l’adresse suivante : comptines@comptines.fr nous les publierons sur le blog. À vos peignes !

 

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26/03/2020 | Lien permanent

Le Petit Homme et Dieu | album GENIAL de Kitty CROWTHER

petit homme dieu.gifÉd. Pastel, nov. 2010 - 12€

Un jour que Petit Homme se promène, il avise une chose qui lui déclare être «Dieu». À la question de Petit Homme intrigué, il répond qu’il n’est pas «Le Dieu» mais un dieu parmi les très nombreux qui peuplent le ciel et les étoiles. Et les voilà partis ensemble pour une promenade en forêt et une discussion pleine de surprises où l’on découvre que Dieu ne sait pas faire les omelettes mais qu’il apprend très vite. Qu’il ne sait pas nager mais peut marcher sur l’eau et qu’il veut bien faire la vaisselle. Qu’il ne ressemble pas à un vieillard à longue barbe blanche, mais qu’il peut se transformer en plein de créatures et même ressembler au père de Petit Homme.
Après avoir partagé un repas et une baignade dans le lac, Dieu et Petit Homme se séparent, transformés l’un et l’autre par cette rencontre. Dieu retourne dans son monde où l’attend sa femme, Femme, auprès de qui il devient Homme (et à qui il cuisine une omelette).
Comment parler de cet extraordinaire album sans employer les grands mots, sans gâcher par le commentaire, la finesse, la subtilité, l’intelligence et la poésie de ce livre merveilleux?

Qu’il suffise de dire que Kitty Crowther réussit à parler d’un sentiment intime et universel à la fois qui s’incarne dans ce drôle de personnage chaleureux, curieux et bienveillant accompagnant son Petit Homme. Ce Dieu, c’est un peu le Rien de la petite Lila dans le merveilleux Moi et Rien (éd. Pastel, 2002). C’est celui de chacun et non celui de tous. C’est une présence, un sentiment, une question. C’est un dieu qui ne réclame pas de fidèles ni d’églises mais qui fait émerger des désirs, des attentes.
Il promène sa bonhommie dans l’univers si particulier et si poétique de Kitty Crowther, auréolé d’une lueur orange (comme d’ailleurs certains animaux et le Petit Homme à la fin de l’album) qui illumine les pages du livre avec une très humaine et très tendre impression de feutre fluorescent.

Kitty Crowther a reçu le Prix Baobab 2009 et le Prix Astrid Lindgren en 2010. S’il ne tenait qu’à nous… on lui redonnerait les deux (et d’autres encore) en 2011!

Ariane Tapinos
(novembre 2010)


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21/11/2010 | Lien permanent

Yancuic le valeureux | album de Fabrice NICOLINO (texte) & Florent SILLORAY (ill.)

yancuic.gifÉd. Sarbacane, 2e trimestre 2007
66 pages - 15,90€

Yancuic, petit indien d’Amazonie, vient d’avoir dix ans, l’âge d’apprendre à pêcher le «poisson des trous». Il est orphelin: c’est son grand-père qui va l’initier, avec sagesse et une grande tendresse qui n’exclut pas une certaine dureté… Les enfants indiens doivent apprendre par eux-mêmes à survivre dans une nature splendide mais hostile. L’enjeu de cette expérience est dramatique pour Yancuic: s’il réussit il sera enfin considéré comme un grand, mais s’il échoue il perdra aussi son ami Sarilou, le petit singe apprivoisé qui est comme un frère pour lui. Car il a eu la bêtise de faire un pari avec Patzcu, un garçon brutal et jaloux: s’il ne capture pas un poisson des trous dès son premier jour de pêche, il devra donner son singe à Patzcu! Yancuic est courageux et intelligent, il connaît les dangers et les secrets de la rivière: quoique chétif et un peu rêveur, il peut gagner. Mais au cours de la pêche, un poisson-serpent le mord et l’empoisonne… Patzcu s’empare alors du singe. Yancuic, entre la vie et la mort, souffre de sa blessure, et encore plus de voir Sarilou maltraité par son nouveau maître. Pour sauver son ami singe, il tente un exploit: à peine guéri, il va pêcher tout seul à la Grande- Rivière. Et là, miracle, il aperçoit une troupe de dieux magnifiques, armés et casqués d’argent, peau blanche et cheveux jaunes…

L’aventure est prenante, imprégnée des antiques contes et croyances de ce monde indien encore isolé, préservé des certitudes de l’homme blanc. Les images peignent un éden verdoyant, plein de fraîcheur et d’une grande beauté. L’histoire a une issue heureuse pour le petit indien, mais le lecteur d’aujourd’hui contemple avec mélancolie ce monde qui avance, sans le savoir, vers une fin toute proche.

Mireille Penaud
(première publication de l'article: juillet 2007)

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30/08/2009 | Lien permanent

Mon papy et moi | album de Tadao MIYAMOTO

mon papy et moi.gifAdapté du japonais par Christophe Le Masne
Éd. Mango jeunesse | janv. 2010 - 9,50€


Papy Ours et Petit Ours ont beaucoup de choses de à se dire… Ou plutôt: Petit Ours a beaucoup de questions à poser à son papy – «Pourquoi t'es beaucoup plus vieux que moi?Et pourquoi tu as des rides autour des yeux?» Son aïeul a surtout envie de s'amuser et de manger, voire de faire les deux en même temps. Papy Ours est très doué pour profiter des bonnes choses de la vie: il adore le raisin, la pêche aux poissons, les insectes à gober, les blagues et la sieste qui vient en faisant la planche sur des eaux calmes…

Tantôt amusé, tantôt dérouté, Petit Ours (brun) ne lache pas son ancêtre d'un poil et chaque double page le montre imitant avec plus ou moins de bonheur le vieil ours (gris) tout ridé qui ne craint pas de continuer à rire… au risque de se créer de nouvelles rides. Quand petit Ours demande: «Et tu feras quoi le jour où ton visage sera tout recouvert de rides?» le vieux roublard rétorque: «Je ferai quoi? Y songer…» et il l'invite à se régaler d'abord du gros poisson que son petit-fils a réussi à attraper. Leur duo fonctionne à merveille, il y a une vraie complicité entre eux et aucune lourdeur dans l'éloge de la douceur de vivre que professe le vieil ours à son descendant impatient. Le bonheur de la journée est partagé, grandir et vieillir ne sont pas synonymes, mais l'on peut faire les deux avec le sourire semble vouloir nous dire Tadao Miyamoto.

Corinne Chiaradia (février 2010)

Du même auteur, chez le même éditeur:

ma maman et moi.gifmon papa et moi.gif

 

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Atzim Zim Zim ! | album de Marie MAHLER

atzim zim.gifÉd. L'Atelier du poisson soluble | avril 2009 | 13,50€

L'album s'ouvre sur un personnage translucide qui sort de son bain et traverse la page en laissant derrière lui de grandes flaques d'eau. Dans sa marche, il va entraîner plusieurs choses (arbre, voiture et même ses voisins!) s'attirant les foudres des animaux qu'il croise et qui vont le pourchasser de page en page, s'ajoutant les uns aux autres. On peut voir tout ce qu'a embarqué le transparent marcheur dans son périple insouciant, jusqu'à ce qu'il s'arrête et que… Aaaaaaatzim zim zim! Dans un éternuement il disparaisse et libère les prisonniers pour devenir nuage. Sous l'arc-en ciel ainsi créé les animaux spoliés retrouvent leurs affaires… mais tout est mélangé! Le chat et le cochon découvrent les carottes du lapin, tandis que celui-ci profite de la maison de l'ours transformée en mongolfière… Au lecteur de retrouver qui a perdu quoi dans cette course poursuite.

Un petit album très amusant qui évoque le cycle de l'eau presque sans texte (si ce n'est les réactions des victimes de ce sympathique raz-de-marée), et qui peut se lire comme une toute première bande dessinée.

Nathalie Ventax (mai 2009)

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22/05/2009 | Lien permanent

MARIUS

marius.gifAlbum
de Latifa ALAOUI M. et Stéphane POULIN

Éd. L’Atelier du Poisson Soluble
Mars 2001 – 13,50 €

« Un autre jour à l’école j’ai dit que mon papa est un homosexuel. » En voilà une nouveauté dans la littérature jeunesse ! Tout au long de l’album, très tranquillement, Marius, cinq ans, parle. Il raconte ses parents, leur séparation, ses deux maisons, l’amoureux de maman et l’amoureux de papa, grand-mère qui ne comprend pas tout, la maîtresse qui le trouve courageux et comment il faut un homme et une femme pour faire un beau garçon comme lui.
Autour de Marius, la plupart des adultes écoutent et savent dire. Souvent le texte indique ce que tel ou tel a dit, parlé ou expliqué. Sans ignorer que sa situation n’est pas si banale, Marius vit dans un univers familial chaleureux et rassurant où il peut paisiblement s’imaginer en mari de sa femme pirate, la plus belle et la plus forte du monde...

Patrick Geffard
(Date de première publication de l’article : juin 2001)

 

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01/11/2011 | Lien permanent

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