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Rechercher : Le monstre qui mangeait le noir

LE MONSTRE DE MILOS

Monstre de Milos.gifAlbum d’Agnès DE LESTRADE et Éric GASTÉ (ill.)
Éd. Milan, 1er trimestre 2012
11,20 €

Milos a un monstre. Un drôle de créature bleue à pois vert (qui ressemble à l’un des héros de Monstre et Cie ou au personnage de Mon voisin Totorro) un peu encombrante, mais tellement rassurante. Le monstre protège Milos de tous les dangers de la vie et de la cour de récréation mais ce faisant, il l’isole des autres enfants qui n’ont pas envie de cette grosse boule de poils dans leurs jeux. Jusqu’au jour où le petit garçon rencontre Astrée, une nouvelle élève, qui ne quitte jamais ses deux escargots…

Les deux enfants se parlent et rient ensemble, avec monstre et escargots. Leur bonne humeur est si communicative que bientôt, les autres enfants, qui jouaient dans la cour, se joignent à eux et Milos se découvre des talents de pitre. Monstre peut s’éloigner et Milos «grandira. Mais de toute sa vie, jamais il n’oubliera son monstre».

Tous les adultes ont été des enfants et sûrement que beaucoup d’auteurs jeunesse s’en rappellent et s’en servent dans leur travail d'écriture mais, pour Agnès de Lestrade, aucun doute n'est possible: elle a gardé une part d’enfance! Elle sait retrouver les mots et les sentiments de l’enfance. Ici, son texte, tout en douceur, s’accorde à merveille avec les images claires et acidulées d’Éric Gasté. Tous deux donnent vie à Milos, à son monstre et à cette histoire qui dit que grandir c’est se détacher de l’enfance et en garder un peu. 

Ariane Tapinos (avril 2012)

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15/04/2012 | Lien permanent

RÊVES EN NOIR

handicap,cécité,peintureRoman policier
de Jo WITEK
Éd. Actes Sud Junior, coll. Romans Ados Thriller
Janv. 2013, 268 pp. – 14,50 €

Jill a seize ans. C’est une adolescente brillante et volontaire. Aveugle depuis sa petite enfance, déterminée à être comme toutes les filles de son âge, elle n’a que mépris et colère pour ceux qui la jugent à l’aune de son handicap. À la suite d’un accident, elle se met à rêver en images. Elle voit dans ses nuits ce qu'il lui est impossible de distinguer le jour. Puis elle découvre que ces images sont bien réelles : ce sont celles d’événements à venir… Évoluant depuis des années dans un paysage sombre et indistinct, Jill ne peut que partir à la poursuite de ses rêves prémonitoires. Elle plonge alors dans une dangereuse histoire de trafic d’objets volés, sur les traces d’un affreux malfrat mais aussi d’un jeune homme dont la beauté des traits lui a été révélée dans ses rêves.

D’emblée, Jo Witek nous immerge dans le monde de la nuit et nous donne à lire l’immensité des difficultés auxquelles les non-voyants et mal-voyants doivent faire face. S’habiller harmonieusement, effectuer un trajet inconnu, faire des courses… Supporter toutes ces réflexions qui vont de la bêtise au mépris et dans lesquelles il faut savoir pourtant reconnaître, rarement, un peu de compassion. Et puis Jill est une adolescente comme les autres : en révolte contre le monde des adultes, un monde qui est également celui des voyants.
Au-delà de l’intrigue policière, bien menée mais moins envoûtante que dans son roman précédent, Peur Express, Jo Witek nous entraîne dans une passionnante découverte de l’univers des aveugles qui apparaît comme une autre lecture de celui qui nous est accessible, à nous, voyants, mais qui donne à réfléchir sur notre capacité à envisager d’autres manières d’être au monde.

Ariane Tapinos (janvier 2013)

Lire la critique de Peur Express : ici.

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20/05/2013 | Lien permanent

HAÏTI, SOLEIL NOIR

haïti,esclavage,bidonville,vaudou

Roman
de Nick LAKE
Traduit de l'anglais par Laetitia Devaux

Éd. Gallimard Jeunesse, coll. Scripto, septembre 2013
360 pages - 16,50 €

Haïti, 2010 : suite au tremblement de terre, Shorty, 15 ans, est enseveli sous les décombres de l'hôpital où il a été admis après une blessure par balle. Il se remémore les circonstances qui l'ont amené là : la vie dans le bidonville de Cité Soleil, le massacre de son père, l'enlèvement de sa sœur jumelle et comment il a été contraint peu à peu de rejoindre l'un des gangs de la cité.

Perdu dans les ténèbres, tout espoir de secours s'amenuisant, Shorty est transporté en rêve (mais est-ce bien un rêve ?) deux siècles plus tôt au moment où Toussaint Louverture choisit – lors d'une cérémonie vaudou – de prendre la tête du soulèvement des esclaves de Haïti. Dès lors, les destins des deux personnages vont s'entremêler dans ce récit aux allures de mythe fondateur.

Passé et présent, fiction et réalité se nourrissent l'un l'autre dans ce roman à deux voix où le folklore haïtien est très présent et semble diriger la vie de chacun. Très bien documenté (encore que non écrit par un expert, comme l'indique l'auteur lui-même dans la note qui suit le roman) le livre de Nick Lake restitue la violence, la misère, le réel abandon dans lesquels vivent quotidiennement les habitants de l'un des bidonvilles les plus dangereux de la planète.

« […] ce livre est vrai par essence. Si vous aviez l'espoir que certains faits parmi les plus déplaisants aient été inventés, je m'en excuse ». De fait, le parallèle qui s’établit dans le roman avec les conditions de vie des esclaves, la trahison dont fut victime Toussaint Louverture et son abandon pur et simple dans un cachot français transforme la partie fictionnelle du récit en un reflet un peu trop fidèle du passé, dont tout espoir n'est pas exclu, mais qui dénonce l'injustice passée et présente dont est victime une partie de la population haïtienne. 

Nathalie Ventax (mars 2014)

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03/03/2014 | Lien permanent

DANS LE NOIR AVEC GRAND-PÈRE

Dans le noir avec grand-père.gifAlbum de Stefan BOONEN
&
Marja MEIJER
Traduit du néerlandais
Éd. Clavis, 2012
12,95 €

Ce soir grand-mère est de sortie (elle se rend à « une petite fête », la veinarde !) et grand-père va devoir s’occuper de ses sept petits-enfants. Aidés de leurs grand-parents, les enfants installent leurs couchages dans le grenier et grand-père propose de jouer au loup et au sept chevreaux, version néerlandaise, semble t-il, du chat et des souris. Les enfants se sont cachés dans toute la maison où il fait noir pendant que dehors gronde la tempête et grand-père muni d’une lampe torche part à leur recherche. Une fois les sept chevreaux trouvés, c’est grand-père-loup qui se cache, puis, à l’heure du coucher, qui lit une histoire à son petit troupeau et tout le monde rejoint ses draps. Mais parce qu’ils ont peur des bruits du dehors, les enfants viennent un à un se glisser dans le lit de grand-père qui se réfugie sur le canapé du salon où grand-mère, de retour de sa petite fête,le retrouve endormi.

Aussi savoureux que les deux albums précédents : Dans la neige avec grand-père et À la plage avec grand-père, la troisième histoire de cette famille nombreuse et métissée est encore plus réussie. On savait déjà que grand-père était préposé aux jeux des enfants, on découvre qu’en plus grand-mère ne dédaigne pas les petites fêtes !

Cette série est réjouissante parce qu’elle dresse le portrait d’une famille d’aujourd’hui, mélangée, mixte et égalitaire, une famille dans laquelle les vieilles personnes sont pleines de vie et en bonne santé. Voilà qui nous change des grands-parents qui, dans les livres, ne servent qu’à parler de maladie et de mort.

Ariane Tapinos (novembre 2012)

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12/01/2013 | Lien permanent

LE NOIR DE LA NUIT

espace, sommeil, aventure, astronaute,nuit, etats unisalbum
de Chris HADFIELD et Kate FILLION & The Fan Brothers (illustrations)
Traduit de l’américain par Ilona Meyer
Éd. Des Éléphants, mars 2017 - 15€

Chris est passionné par les étoiles, les planètes, l’espace… C’est un astronaute en herbe qui se fabrique une fusée en carton, s’imagine poursuivant des extraterrestres et découvrant la planète Mars. Mais Chris pense aussi que les astronautes ont bien trop de travail pour dormir la nuit et que c’est sans doute pour ça qu’il n’aime pas se coucher. Il faut dire que la nuit, les « pires extraterrestres » se faufilent dans sa chambre… Alors il n’a de cesse de réveiller ses parents pour qu’ils le rassurent. Pourtant, cette nuit de juillet 1969, ses parents lui expliquent que si il ne dort pas, il sera trop fatigué pour aller, demain, regarder la télévision chez les voisins et assister, en direct, aux premiers pas de l’homme sur la lune. Et c’est en regardant Nils Armstrong et Edwin Aldrin faire des bonds sur l’astre blond que Chris va découvrir, ébahi, que l’espace est noir lui aussi, comme la nuit et que c’est dans cette nuit spatiale que brillent les étoiles … Rassuré, Chris va pouvoir dormir, continuer à rêver et deviendra lui aussi astronaute.

Cet album est tout simplement magnifique ! Il y est autant question des mystères de la nuit que des rêves d’un enfant et de son accomplissement en tant qu’adulte. Les images - splendides, à la fois noires et lumineuses - mêlent la proximité des angoisses d’un enfants lorsque vient la nuit, à l’aventure extraordinaire de la conquête spatiale.
Il se ferme sur quelques pages passionnantes sur la carrière de Chris Hadfield. De quoi faire naitre des vocations tout en aidant les enfants à s’endormir le soir.

Ariane Tapinos, (mars 2017)

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27/03/2017 | Lien permanent

CUISINE AU BEURRE NOIR

poésie,humour,cuisine,langagerecueil de poésies
de Michel BESNIER & Henri GALERON (illustrations)
Éd. Møtus, coll. Pommes, pirates, papillons, janvier 2019 - 10,90€

Prenez un formidable poète plutôt farceur et un génial illustrateur farci de malice... Plongez-les au bain-marie, laissez mijoter et pourléchez vous les babines à la lecture de ce curieux livre de recettes... euh... de poésies !

Après Le rap des rats, Mes poules parlent et Mon kdi n'est pas un kdo, Michel Besnier et Henri Galeron  chaussent, cette fois-ci, toques et tabliers et jouent les gastronomes pour le plus grand plaisir de nos papilles. 
Au menu, poésie et jeux de langage assaisonnés d'une bonne louche de dérision, de drôlerie et de malice. Une savoureuse tambouille où Michel Besnier s'amuse autant avec les mots qu'Henri Galeron avec ses fabuleux crayons.

« Prenez un vieux réveil
(de ceux qui n'ont pas de piles)
Plumez-le
Otez les aiguilles
(abstenez-vous si votre vaccin anti-tétanos date du Titanic)
Faites revenir des oignons émincés
et des petits dés de lard
Ajoutez le réveil et salez
Mouillez d'un verre d'eau
et d'un verre de vin blanc
Jetez dans le tout une gousse d'ail
et un bouquet garni
Quand le réveil sonne c'est cuit »

On se régale en croquant à belles dents dans ce recueil de poésie joyeux et espiègle parce qu'« il faut se fendre la poire ou la pêche que les papilles sourient, que la langue s'éclate.»

Claire Lebreuvaud (mars 2019)

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31/03/2019 | Lien permanent

Pluie Noire | roman de Masuji Ibuse

pluie noire.gifTraduit du japonais par Takedo Tamura et Colette Yugué
Éd. Gallimard, coll. Folio
[1966] août 2004, 382 pages - 7,80 €

Au lendemain du bombardement d’Hiroshima, la famille Shizuma – Shigematsu, le père, Shigeko, la mère et Yasuko leur nièce et presque fille adoptive – s’est réfugiée dans le village de Kobatake, à une centaine de kilomètres. Tous trois ont été «atomisés» à des degrés divers, mais cinq ans après la fin de la guerre seul Shigematsu semble avoir développé la «maladie atomique». Yasuko est une belle jeune fille, qui ne parvient pas à se marier tant la défiance est forte vis-à-vis des rescapés.

Persuadé que la «pluie noire» qui s’est abattue sur l’ouest de la ville n’a pas contaminé sa nièce, Shigematsu entreprend de recopier son «Journal d’un rescapé» où il relate dans les moindres détails les événements dont il fut témoin entre le 5 et le 15 août 1945. Le journal de Shigematsu (ainsi que des extraits de ceux de Yasuko et Shigeko) constitue l’essentiel du livre. Mais cet effort du souvenir ne suffira pas à faire le bonheur de Yasuko… Ce roman remarquable est déstabilisant, tant son auteur pousse loin le parti-pris de la précision documentaire sans jamais prêter à ses protagonistes de pensées anachroniques. Le lecteur est à la fois submergé de détails (la vie quotidienne, les menus en temps de famine, la géographie du désastre, les symptômes des maladies…) et époustouflé par l’ignorance générale dans laquelle sont englués les personnages. Cinq ans après les bombardements, la «maladie atomique» a à peine un nom, quant aux traitements…

Écrit véritablement à hauteur d’homme, avec un respect immense pour ses personnages, leur grandeur comme leurs faiblesses, le roman ne fournit nulle analyse historique ou politique, mais comme le dit l’éditeur, il établit «la plus extraordinaire, la plus exacte des relations sur un événement dont l’atrocité devait définitivement modifier les conditions de l’emploi de la force et du recours à la guerre dans le monde». Pourtant, s’il est profondément pacifiste, c’est moins par la description «technique» de l’horreur atomique, que par ce qu’il nous dit de l’état d’esprit de ses victimes, un mélange de résignation et de courage naïf incroyable. Nulle trace de révolte, de plainte, ni même de critique ouvertement formulée. À peine, ici et là, affleure l’ambiguïté des sentiments: peu avant la capitulation japonaise, Shigematsu ose juste confier à son journal que, peut-être, il faudrait mettre fin à la guerre, mais aussitôt il se reproche de penser en défaitiste, lui qui a pourtant parcouru dix jours durant les ruines d’Hiroshima et les centaines de bûchers où l’on incinéra à ciel ouvert des corps putréfiés avant l’heure…

De cette façon, le livre est bien évidemment une condamnation sans appel de l’arme atomique, mais aussi plus largement un réquisitoire terrible contre la propagande guerrière et un régime autoritaire au point de provoquer l’autocensure des sentiments jusque dans la chair traumatisée des victimes… Indispensable et dérangeant.

PS
:
Bien que publié dans une collection «adulte», l’œuvre de Masuji Ibuse, éditée pour la première fois au Japon en 1966 et constamment rééditée depuis, paraît incontournable dans une bibliographie sur ce sujet. En dépit de ses longueurs descriptives et de l’apparente neutralité avec laquelle sont décrites les souffrances des rescapés, le livre est à conseiller aux lycéens.


Corinne Chiaradia
(Première publication de l'article: juillet 2005)

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20/03/2011 | Lien permanent

Noire lagune | roman de Charlotte BOUSQUET

Noire lagune.jpg Éd. Gulf Stream, coll. Courants noirs | janv. 2010 | 86 pp. - 13,50€

Venise, seconde partie du XVIe siècle. Quelques années après la terrible épidémie de 1775, qui dura deux ans et fit près de 50000 morts, la peste frappe à nouveau la Sérénissime. Plusieurs personnes sont retrouvées mortes dans les rues de la ville, leur cadavre portant les stigmates du fléau: pustules, bave noire à la commissure des lèvres… À quelques semaines du carnaval, les Vénitiens renouent avec la terreur engendrée par la mort noire. Mais cette peste-là est parcimonieuse et ne s’attaque qu’à quelques petites gens aux mœurs ou à la morale légères. Alors que la ville bruisse de peur et de colère, à la recherche d’un bouc émissaire, Flora, une jeune courtisane, surprend un homme masqué qui laisse derrière lui l’une des malheureuses victimes de cet étrange mal. Convaincue que cette peste est plus humaine que divine, Flora, aidée de Galeazzo, décide de découvrir la vérité.

Tout est sombre dans ce roman à la fois historique et policier qui entraîne le lecteur dans la cité des Doges à l’heure de sa splendeur. À l’image de la couverture et du titre, c’est dans une Venise de clair obscur, de ruelles sombres et tortueuses où s’insinue l’humidité des canaux, que nous conduit Charlotte Bousquet. Avec une évidente et communicative passion pour son sujet – ou plutôt son décor à la fois historique et géographique – l’auteure de Noire lagune nous plonge dans les noirceurs du complot, de la rancune, de l’envie et du crime. Face aux sombres dessins du criminel et de ceux qui lui prêtent une oreille attentive et bienveillante, Flora et sa tutrice, la courtisane et poétesse Veronica Franco, incarnent la lumière, le raffinement et l’intelligence. Très bien documenté – presque trop tant le récit fourmille d’expressions et locutions italiennes – Noire lagune nous fait entrevoir le statut des courtisanes, femmes libres, cultivées et versées dans les affaires de la Cité, qui au prix des désirs qu’elles suscitaient, pouvaient espérer être l’égales des hommes. Une manière de rappeler qu’en cherchant un peu – si peu – il est possible de rendre aux femmes la part qui fut la leur dans l’histoire et de raconter des histoires qui leur rendent cette justice.

Ariane Tapinos (février 2010)

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08/02/2010 | Lien permanent

Les Larmes noires | roman de Julius LESTER

9782013227254.jpg

Traduit de l'américain par Raphaële Eschenbrenner | Éd. Le livre de poche jeunesse (EO Hachette 2007) 2008 | 154 pp. - 4,90 €

Roman à plusieurs voix, Les Larmes noires a pour origine la plus grande vente aux enchères d'esclaves qui eut lieu à Savannah, dans le Sud des États-Unis, en mars 1859. Emma, treize ans, vit sur la plantation de Pierce Butler et s'occupe des deux fillettes de son maître, Sarah et Frances, depuis le divorce de leurs parents. Vendue et séparée de ses parents qu'elle ne reverra plus jamais, elle est rachetée, avec son ami d'enfance Joe, par Mrs Henfield. Ils finiront par s'enfuir pour trouver la liberté au Canada.

L'histoire d'Emma s'appuie sur des documents réels et notamment sur les descriptifs de la vente à laquelle on fait maintenant référence en parlant de «Temps des Larmes». Ces listes, intégralement citées dans le roman, rythment le récit de la vente et font prendre conscience des nombreuses vies bouleversées par l'évènement. «Je me suis inspiré de la vie de Pierce Butler, de Fanny Kemble et de leurs enfants pour écrire ce livre, mais j'ai mélangé histoire et fiction (...) Ce livre est une de mes nouvelles tentatives de donner réalité à ceux qui n'ont pas eu l'opportunité de pouvoir exprimer ce qu'ils ressentaient.» Chacune de ces voix disparues est restituée avec une grande sobriété, sans pathos et interpelle directement le lecteur dans un défilé de témoignages qui se prête volontiers à une théâtralisation du récit. La diversité des protagonistes de ce roman permet de prendre la pleine mesure de la complexité et de la cruauté d'un système. Donnant la paroles à tous les acteurs de cet épisode de l'histoire de l'esclavage, Julius Lester a su rendre hommage à ceux dont les destins on été affectés par une institution inhumaine, ainsi qu'à ceux qui ont lutté pour sa disparition.

Nathalie Ventax (janv. 2009)

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Des Noirs aux États-Unis | BIBLIOGRAPHIE

« Devons-nous faire de la politique en nous fondant sur le cynisme ou bien sur l’espoir ? »
Barack Obama, 2004

print080129-shepfairey-3of3-20080129-110401-lg1.jpgÉlu 44e président des États-Unis le 20 novembre dernier, Barack Obama vient de prendre ses fonctions. L'immense engouement médiatique – voire marketing – auquel nous assistons depuis quelques semaines, ne doit pas nous conduire à négliger la valeur EXTRAordinaire de cet événement. La plus grande (l’une des plus grandes) puissance mondiale sera, pour les quatre années à venir, gouvernée par un Américain noir, métis, né d’un père étranger noir et d’une mère américaine et blanche, familier de l’Islam, parlant Indonésien...
Cent quarante-quatre ans après l’abolition de l’esclavage (1) au terme d’une guerre fratricide (2) et seulement quarante-quatre (3) années après l’octroi du droit de vote, un Afro-américain accède à la présidence des États-Unis d’Amérique. Les enfants à qui nous proposons des livres aujourd’hui, à Comptines, grandiront avec l’image de ce président noir et cette image aura, pour eux, le goût de l’évidence. Alors, il nous a semblé utile de leur proposer des lectures, albums, romans et documentaires, qui leur permettraient de mettre en perspective cet événement. De leur raconter l’Histoire ancienne, celle de l’esclavage et récente, celle de la ségrégation des Noirs aux États-Unis, mais aussi de leur proposer, un portrait d’une Amérique multiraciale.
Dans son discours sur « la race en Amérique », prononcé à Philadelphie le 18 mars 2008, Barack Obama exhorte les pères, afro-américains, à lire des livres à leurs enfants, comme un moyen de prendre en main leur avenir et de rompre avec le désespoir et le cynisme. Cette recommandation, si inhabituelle dans la bouche d’un homme politique, est valable sans aucun doute pour tous les parents et tous les enfants d’ici et d’ailleurs. La lecture est une forme de liberté qui allie plaisir et savoir. C’est à cet exercice de liberté que nous vous convions maintenant...

(1) 1865 abolition de l’esclavage
(2) 1861 - 1865 Guerre de Sécession
(3) Civil Rights Act 1964 & Voting Rights Act 1965

Illustration : portrait de Barack Obama par l'artiste Shepard Fairey

1) XVIIIe - 1863 : ESCLAVES ET PLANTATIONS

ALBUMS

9782203014633.jpgEsclave au grain de beauté (l’)
Sylvie BAUSSIER, illustrations Christel ESPIE , éd. Casterman, coll. Docu-Fiction, nov. 2008 – 14,50 €
La vie de Sarah, fille d'esclave, vendue avec son frère à un petit propriétaire blanc sudiste. De la Guerre de sécession à 1865, un beau récit qui évoque la condition des esclaves aux États-Unis dans les années qui précédent le vote du 13e amendement à la Constitution, qui abolit l’esclavage. Un album au texte dense, mêlant judicieusement la fiction au documentaire. (lire ici)

9782916780337.jpgHenry et la liberté
Ellen LEVINE, illustrations Kadir NELSON, adapté de l’américain par Pascale Loubet, éd. Du Toucan, oct. 2007 - 15 €
En 1849, Henry Brown eut l’ingénieuse idée de s’expédier lui-même depuis le Sud des Etats-Unis jusqu’à Philadelphie, pour fuir sa vie d’esclave. Un album qui a le mérite de montrer à la fois la terrible condition d’esclave (la femme et les enfants d’Henry seront vendus par leur maître en mal de finances) et la profonde division entre le Sud esclavagiste et le Nord, qui sans être un modèle de progressisme bannissait l’esclavage.


ROMANS


9782742754427.jpgBetty Coton
Corinne ALBAUT, éd. Actes Sud Junior, coll. Les couleurs de l'histoire, mars 2005, 112 pp. - 9 €
L’histoire de Betty, c’est celle de la traite négrière, celle de ces enfants enlevés à leur famille et à leur terre, transportés dans d’atroces conditions de l’autre côté de l’Atlantique, vendus comme du bétail et exploités dans des plantations du Sud des États-Unis. Devenue le souffre-douleur du fils du propriétaire de la plantation, Betty décide que si elle est esclave, son fils sera libre. (lire ici)

9782070513581-1.jpgCase de l’Oncle Tom (la)
Harriet BEECHER STOWE, éd. Gallimard jeunesse, coll. Folio junior, 1992 - 7,20 €
Ce classique relate la vie du vieux Tom, esclave le plus apprécié de son maître, un riche propriétaire terrien, mais vendu suite à de mauvaises affaires. Contraint de quitter sa famille, il sera racheté par Mr. de Saint-Clare et va se lier d'amitié avec la fillette de ce dernier, la sensible Evangeline… Publié aux États-Unis sous forme de feuilleton en 1852, le roman connut un retentissant succès mondial et sera souvent adapté. Dénoncant la loi de 1850 qui autorisait la capture d'esclaves fugitifs même dans les états non-esclavagistes, le roman éveilla les consciences et fit réaliser l'inhumanité de l'esclavage, au point qu'on le considère en partie responsable de la guerre de Sécession.

9782081644731FS.gifChemins secrets de la liberté (les)
Barbara SMUCKER, éd. Flammarion, coll. Castor poche junior, 254 pp.  - 5,70 €
Le texte est intéressant par son côté historique et permettra au jeune lecteur de prendre conscience de ce que pouvait être l’esclavage. (lire ici)

arton30.jpgDylan Stark la couleur de Dieu
Pierre PELLOT, éd. Navire en pleine ville, coll. Sous le vent - classique, sept. 2006, 206 pp. - 13,50 €
«Dashiell Manton est instituteur et c’est un scalawag, c’est-à-dire qu’il soutient les idées des vainqueurs du Nord contre celles du vieux Sud défait. Un traître. Et, parce qu’il est appointé par le nouvel État des USA pour enseigner à tous les enfants de sa ville, il accepte parmi ses élèves un petit enfant noir, au nom oh combien provocateur, Lincoln, Lincoln Sodom. Et la ville entière, la blanche, celle qui a élu un maire qui considère les Noirs comme des animaux domestiques, se trouve en ébullition.»

40photo5.jpgEmpire invisible (l’)
Jérôme NOIREZ, éd. Gulf Stream, coll. Courants noirs, sept. 2008, 219 pp. - 12,50 €
«Caroline-du-Sud, 1858. Dans le comté d’Anderson, près du fleuve Savannah, des esclaves noirs triment dans les champs de coton de la riche famille Wingard. Parmi eux, une jeune fille Clara Walker, qui supporte sans rien dire cette vie de labeur et d’humiliations. Jusqu’à cette terrible nuit où de mystérieux cavaliers s’en prennent à son père. Désormais, Clara ne vivra plus que pour la vengeance, quitte à s’allier, pour atteindre son but, à un pyschopathe aussi dangereux qu’incontrôlable […] Thriller âpre et roman de l’esclavage, L’Empire invisible tisse sa toile au bord d’un monde violent où la vie d’un homme noir ne vaut rien, un monde qui conduira la Caroline-du-Sud à être le premier État à faire sécession en 1860.»

9782070570379.jpgJe suis une esclave. Journal de Clotee, 1859 - 1860
Patricia C. MCKISSACK, traduit de l’américain par Bee Formentelli, éd. Gallimard jeunesse, coll. Mon histoire, 2005 - 236 pp. - 9,95 €
«Partage le journal intime de Clotee et vis avec elle l’esclavage dans une plantation de coton en Virginie.»

 

9782013227254.jpgLarmes noires (les)
Julius LESTER, traduit de l’américain par Raphaële Eschenbrenner, (première édition Hachette 2007) 2008, 154 pp. - 4,90 €
Un roman très documenté, qui s'appuie sur un fait historique : la plus grande vente d'esclaves qui se déroula à Savannah, dans l'Etat de Géorgie, au Sud des Etats-Unis, en 1859. (lire ici)

9782700235241.jpg

Le Prince esclave
Olaudah EQUIANO, adaptation de Ann Cameron, illustré par Zaü, éd. Rageot, coll. Romans, 2008 (EO 2003) – 7,30 €
Une adaptation pour les jeunes lecteurs de l’autobiographie d’Olaudah Equiano (1745-1797) : prince africain, il fut kidnappé à l’âge de onze ans et vendu, plusieurs fois, comme esclave aux Antilles et en Amérique. Olaudah évoque les terreurs et les souffrances de son enlèvement, ses voyages d’un continent à l’autre, d’un maître à l’autre ; enfin son invraisemblable ascension dans la bonne société anglaise et son combat acharné pour l’abolition de l’esclavage. (lire ici)
Pour les plus grands : l’autobiographie d’Olaudah dans sa version intégrale : Ma véridique histoire. Africain, esclave en Amérique, homme libre, éd. Mercure de France, coll. Le temps retrouvé, 2008 – 7,20 €

DOCUMENTAIRES

2-7467-1180-8.jpgEsclavages (les). Du XVIe siècle à nos jours
Christophe WARGNY, éd. Autrement, coll. Junior Histoire n° 27, novembre 2008, 64 pp. – 11 €
Ce documentaire retrace quatre siècles d’une histoire criminelle, celle du développement de la traite négrière et l’esclavage consécutif à la « découverte » du Nouveau Monde par les Occidentaux. Il détaille les fondements économiques de l’asservissement et s’attache aussi à l’histoire des abolitions. Si un chapitre seulement est centré sur les spécificités nord-américaines (« Le sud des États-Unis, une société esclavagiste »), la lecture de l’ouvrage dans son entier dresse une perspective historique indispensable à la compréhension du phénomène. (lire ici)

Esclaves en Amérique du Nord.jpgEsclaves en Amérique du Nord (les)
Hélène MONTARDRE, éd. De La Martinière jeunesse, coll. La vie des enfants, sept. 2004 – 12 €
Le quotidien des esclaves, avec un accent tout particulier mis sur celui des enfants.

 


2) 1863 - 1965 : DE LA SEGREGATION AU DROIT DE VOTE


ALBUMS

9782732039329.jpgLe blues de Buddy
Maria CRISTINA -PRITELLI, traduit de l'italien par Faustina Fiore, éd. Le Sorbier, coll. les ethniques, février 2009 - 12€
Un voyage dans l'Amérique noire, au rythme du jazz et du blues.

 

9782226180148.jpgMohamed Ali champion du monde
Jonah WINTER, illustrations François ROCA, traduit de l’américain par Pascale Jusforgues, éd. Albin Michel Jeunesse, 2008 - 13,50 €
Évocation de la vie Cassius Clay, né à Louisville, dans le Kentucky en 1942, sacré champion du monde de boxe, sous le nom de Mohamed Ali, le 30 octobre 1974 à Kinshasa (Zaïre, actuelle République Démocratique du Congo).

21017842108.gifLittle Lou
Jean CLAVERIE, éd. Gallimard Jeunesse, 1990 – 13,50 €
Entre album et bande dessinée, la trépidante histoire d’un petit garçon amoureux de musique. Une ode au jazz et une plongée dans l’Amérique de la prohibition. (lire ici)

 

9782070553716.jpgLittle Lou, la route du Sud
Jean CLAVERIE, éd. Gallimard Jeunesse, sept. 2003 - 13,50 €
De Chicago au Bayou louisianais, le voyage de Little Lou sur les routes du Blues, à la rencontre de son Oncle Sonny et de ceux qui en ont assez de «vivre toujours comme des esclaves».


ROMANS

9782211087162.jpgChicago, je reviendrai
Gisèle BIENNE, éd. L'École des Loisirs, coll. Médium, 2008, 156 pp. - 9,50 €
1964, une jeune française découvre les États-Unis, l'amour, l'engagement… Un roman de Gisèle Bienne tout en finesse qui porte un témoignage sur une époque révolue et une autre manière d’être adolescente. (lire ici)

9782841724291.jpgCroix de feu (les)
Pierre PELLOT, éd. L'Atalante, coll. L’Atalante Jeunesse, mai 2008 (première édition, Marabout 1966), 155 pp. - 10 €
«1865 aux États-Unis d’Amérique. Après la guerre de Sécession, Scébanja revient sur les terres où il est né esclave afin d’acheter une ferme et de vivre comme l’homme libre qu’il croit être devenu. C’est compter sans la haine des Blancs. Appauvris par la guerre qui les a dépossédés d’une main-d’oeuvre gratuite, ils voient d’un très mauvais oeil leurs esclaves d’antan s’émanciper. Le Ku Klux Klan entre en action…»

david.gifDavid s’évade
Gail CARSON LEVINE, éd. L'École des loisirs, coll. Médium, 2005, 316 pp. - 12 €
New York, années 20. La rencontre entre un orphelin juif, placé dans le FHG, le Foyer Hébreu pour Garçons (ou "Funeste Halte pour Garnements" comme le surnomment ses occupants) et une riche fillette noire. Un roman qui résonne de jazz et de charleston et où l'on découvre (ou redécouvre) la vie mondaine et culturelle trépidante d’un Harlem aujourd’hui quelque peu oublié. (lire ici)

femmenoire.gifFemme noire qui refusa de se soumettre (la) Rosa Parks
Eric SIMARD, ill. par Carole GOURRAT, éd. Oskar jeunesse, coll. Cadet, mars 2006, 46 pp. - 5,95 €
Rosa Parks, modeste couturière, refusa de céder sa place à un Blanc dans le bus. Son geste inspira le boycott général des bus par la communauté noire de Montgomery, orchestré par le jeune pasteur Martin Luther King… À mi-chemin entre documentaire et biographie romancée, Eric Simard suscite l’admiration pour une grande dame chez qui la désobéissance civique n’a jamais été une question. (lire ici)

9782227739147.jpgFrancie
Karen ENGLISH, traduit de l’américain par Marie-Hélène Delval, éd. Bayard jeunesse, coll. Estampille, sept. 2001, 256 pp. - 11,43 €
«Servir les Blancs après ses journées d’école, voilà le quotidien de Francie. Avec sa mère, elle travaille dur. Heureusement, elle a l’amitié de Jesse. Quand le jeune homme, injustement accusé de vol, est traqué par les hommes du shérif, Francie fera tout pour l’aider, mettant en danger son frère, sa mère et tous les Noirs de son quartier.» (lire ici)

37101.jpegLéon
Léon WALTER TILLAGE, traduit de l'américain par Alice Ormières & Nadia Butaud, ill. Susan L. Roth,  éd. L'École des Loisirs, coll. Neuf, 1999, 94 pp. - 6,70 €
Extraordinaire témoignage d’un enfant noir vivant au sud des États-Unis, dans les années quarante et cinquante. (lire ici)

15863.gifLa marque du feu
Joyce Carol THOMAS, traduit de l'américain par Raphaëlle Desplechin, éd. Ecole des loisirs, coll. Médium, sept. 1990, 205 pp. - 5,80€
Abyssinia est "une jeune fille noire des années 60, pleine d'énergie, qui aime chanter et faire des lectures à Mère Baker, la vieille femme qui, depuis sa naissance la protège et va lui apprendre les secrets qui apaisent les maux, parce qu'elle l'aime et trouve qu'il y a en elle de la force et de la droiture. Heureusement qu'Abyssinia a Mère Baker à ses côtés ..."

Petits miracles en Arkansas.jpgPetits miracles en Arkansas
Bette GREENE, traduit de l’américain par Sylvie Simon, éd. Gallimard jeunesse, coll. Folio junior (première édition 1994) jan. 2001, 140 pp. - 5,30 €

Une chronique pleine d'humour évoquant la vie quotidienne d'une fillette noire en Arkansas en 1945. Beth  raconte son enfance dans la ferme familliale, son amitié et sa rivalité avec son voisin Philip ;  et les petits miracles qui vont peu à peu l'ammener à prendre confiance en elle.

21061443751.GIFRêve de Sam (le)
Florence CADIER, éd. Gallimard Jeunesse, coll. Scripto, avril 2008, 188 pp. - 8,50 €
«À travers la quotidien de Sam, découvrez les étapes de la lutte non violente de Martin Luther King pour les droits des Noirs aux Etats-Unis.»

9782747019682.jpgRoi du jazz (le)
Alain GERBER, éd. Bayard jeunesse, coll. Bayard poche, oct. 2005, 88 pp. - 5,80 €
«Léon et Noël sont inséparables. Ils partagent le même rêve : devenir trompettistes de jazz. En cette année 1915, à la Nouvelle-Orléans, les Blancs n’aiment pas les Noirs. Or Léon est Noir et Noël est Blanc...»

Swing des Marquises.jpgSwing des Marquises (le)
Muriel BLOCH & Marie-Pierre FARKAS, éd. Naïve, coll. Naïve Land, second semestre 2008, 332 pp. - 17 €
«Le second tome de la saga historique Le Souffle des Marquises, sur fond de fêtes et de musiques de la Nouvelle-Orléans, raconte la vie hors norme de deux femmes exceptionnelles qui croiseront sur leur route la grande famille Gershwin, ainsi que de tout jeunes musiciens virtuoses nommés Sidney Bechet et Louis Amstrong...»

Trèfle d'or.jpgTrèfle d’or
Jean-François CHABAS, éd. Casterman, coll. Comme la vie, 2001, 52 pp. - 6 €
Comment un cheval, Trèfle d’or, fut à l’origine d’une improbable amitié entre un riche planteur d’origine irlandaise et un ouvrier noir, à une époque, 1920, où la ségrégation raciale battait son plein. Une histoire de cheval qui permet à Jean-François Chabas de dresser un portrait très vivant des relations raciales dans l’Amérique du début du XXe siècle.

31787.gifVoyage à Birmingham, 1963
Christopher Paul CURTIS, traduit de l’américain par Frédérique Pressmann, éd. L'École des Loisirs, coll. Médium, 1997, 224 pp. - 8,80 €
Christopher Paul Curtis raconte aux plus jeunes la vie d’une famille noire-américaine au cœur des années 60 et à travers le quotidien, leur parle de l’histoire de son pays. (lire ici)


DOCUMENTAIRES


Malcom X.jpg Malcom X Pensez par vous-mêmes
Philippe GODARD, éd. Syros Jeunesse, coll. Les Documents Syros, 112 pp. - 10 €
Passionnant portrait du leader Noir Américain, qui a le mérite de montrer l’évolution d’une pensée de l’explication raciale (voire raciste) vers une pensée universaliste. Philippe Godard prend fait et cause pour son sujet et se montre convaincant. La retranscription intégrale du discours prononcé par Malcom X, à Harlem, le 1er janvier 1965, est tout aussi passionnante. Et son titre : «Regardez par vous-mêmes, écoutez par vous-mêmes, pensez par vous-mêmes !», un programme à prendre au pied de la lettre...

9782914605274.jpgMarcus Garvey
Suzanne FRANCIS-BROWN, ill. par Jean-Jacques VAYSSIERES, éd. Cauris, déc. 2007, 64 pp. - 12 €
Biographie d'un leader noir, prophète du mouvement rasta, qui inspira, un temps, Malcom X. Connu comme le promoteur du «retour» des Noirs en Afrique (au Libéria), il acquit, dans les années 20, une certaine notoriété aux États-Unis, où il fonda l'Association universelle pour l'amélioration de la condition noire.

1293494.jpgMartin Luther King
Brigitte LABE et Michel PUECH, ill. Jean-Pierre JOBLIN, éd. Milan, coll. De vie en vie, premier trimestre 2004 - 6 € (indisponible)
Auteurs biens connus des goûters philosophiques, Brigitte Labé et Michel Puech mettent leur talent de vulgarisateurs au profit de cette biographie très réussie de Martin Luther King. Par petits chapitres chronologiques, ils dressent un portrait à la fois nuancé et clair de l'homme et du contexte dans lequel se situe son combat. Ponctué de citations de King, comme le très célèbre discours du 28 août 1963 («I have a dream...»), leur texte est très clair et très abordable par les enfants auxquels il se destine.
(sept. 2006 - Citrouille n° 45)

9782747017824.jpgMartin Luther King Libre de croire
Jean-Michel BILLIOUD, ill. Olivier BALEZ (couv.) et Judith GUEYFIER, éd. Bayard Jeunesse, coll. Libre de croire, fév. 2006, 62 pp. - 11,90 €
Un très beau documentaire qui part du boycott des bus de Montgomery en décembre 1955 et consacre de longs développements aux «combats» de King. (lire ici)

9782742773855.jpgRosa Parks : Non à la discrimination
NIMROD, éd Actes Sud Junior, coll. Ceux qui ont dit non, mars 2008 93 pp. - 7,80€ (indisponible)
«Parce que la première, elle avait refusé de céder sa place à un passager blanc, elle devint l'emblème de la lutte anti-ségrégationniste aux États-Unis.» Une biographie de Rosa Parks dans une collection qui présente des figures emblématiques de la révolte contre les injustices, à travers un court roman et un cahier documentaire et photos qui mettent le sujet central en perspective. Une manière d'inciter les jeunes à l'engagement.



BD

9782848100661.jpgKing. La biographie non officielle de Martin Luther King
Ho Che ANDERSON, traduit de l'américain par Anne Martinetti, éd. Emmanuel Proust, coll. Atmosphères.
Livre I, sept. 2004, 14,50 € | Livre II, oct. 2003, 14,50 € | Livre III, jan. 2004, 14,50 € | Coffret 3 vol. : oct. 2004, 43,50 €
Biographie grahique et non officielle de Martin Luther King, réalisée à partir de témoignages et d'archives, qui privilégie l'homme plutôt que le mythe.

0786807148.01._SX140_SCLZZZZZZZ_.jpgMartin's Big Words. The life of Dr. Martin Luther King, Jr.
Doreen RAPPAPORT, illustrated by Bryan COLLIER, Hyperion Books for Children, New York, 2001.
Un bel album encore inédit en France... (lire ici)

 

274_A.jpgMartin Luther King, défenseur des droits civiques
Gary Jeffrey, ill. Chris Forsey, éd. Oskar jeunesse, coll. Biographie en Bande dessinée, octobre 2008, 48 pp. – 13,95 €
Une bande dessinée, accompagnée d'un dossier documentaires (avec des images d'archives), pour découvrir les moments les plus importants de la vie de Martin Luther King.

 

3) 1965 - 2009 DU DROIT DE VOTE AU PREMIER PRESIDENT NOIR…


ALBUMS

 

9782020969192.jpgLoup de la 135e (le)
Rébecca DAUTREMER, ill. Arthur LEBOEUF, éd. Seuil Jeunesse, fév. 2008 - 18 €
Un jeune garçon de Harlem doit traverser New-York pour apporter un pot de crème et des galettes au vieux grand-père Johnson qui habite à l'autre bout de la ville, mais en chemin, il va croiser Chili Vince le loup de la 135e rue ! Des années plus tard, les deux amis se rappellent cette journée riche en événements où ils ont fait connaissance. Une relecture originale du Petit chaperon rouge, transposé dans le New-York des années 50 et superbement illustré par Arthur Leboeuf.

9782747023023.jpgMa maman a besoin de moi
Mildred PITTS WALTER, ill. Claude et Denise MILLET, traduit de l’américain par Bernadette Garreta, éd. Bayard jeunesse, coll. Les Belles histoires, 2007 (première édition 2001) - 4,90 €
Simon vient d’avoir une petite sœur… et ça change la vie une petite sœur ! Simon ne cesse de se dire maintenant «ma maman a besoin de moi». Au point de modifier ses habitudes et ses jeux. Et c’est vrai qu’il aide bien sa maman. Un adorable album sur l’arrivée si bouleversante d’un nouvel enfant dans la famille, qui met en image une famille d’Afro-américains. Et si le sujet est un grand classique de l’album (et dans le genre, celui-ci est très réussi), le fait que les héros en soient des Noirs est, malheureusement, une vraie originalité.

9782081610279.jpgTrès, très fort !
Trish COOKE, ill. Helen OXENBURY, traduit de l’américain par Rose-Marie Vassallo, éd. Père Castor-Flammarion, mars 1995 - 12 €
Voilà un «Petit Homme» bien entouré. Tante Béa, oncle Tony, Mamie et Grand-Ma, cousin Dan et cousin Pat… Normal, aujourd’hui c’est l’anniversaire de papa. C’est jour de fête à la maison. Petit Homme est embrassé, papouillé… jusqu’à l’heure du coucher. Et bien fatigué dans son lit, il entend encore dans sa tête : «Je veux le serrer fort, TRÈS,TRÈS FORT ! Je veux l’embrasser fort, TRÈS, TRÈS FORT ! Je veux le dévorer TOUT CRU, TOUT CRU, TOUT CRU ! Je veux me battre avec lui, fort, TRES, TRES FORT !» «Et Petit Homme sait bien pourquoi. C’est parce que tout le monde l’aime, TRÈS, TRÈS FORT !»
Un très, très bel album sur la famille et l’amour porté à un petit enfant. Un classique qu’on aime très, très fort !

probouditi.jpgProbouditi !
Chris VAN ALLSBURG, traduit de l’américain par Isabelle Reinharez, éd. L’École des loisirs, mars 2007 – 12,50 €
Calvin est un garçon facétieux, qui prend un malin plaisir à tourmenter sa petite sœur, Trudy. Sa dernière idée ? Hypnotiser Trudy et la persuader qu'elle est un chien… Dommage qu'il ait oublié la formule pour la «réveiller» ! Une histoire malicieuse, sur le principe du « Tel est pris qui croyait prendre », servie par un graphisme mystérieux sous des allures faussement hyperréalistes. Et cette  histoire d’amour fraternel contrarié, très universelle, met en scène une famille noire-américaine. (lire ici)

E109489.jpegUn heureux événement
Karen ENGLISH, ill. Sean QUALLS, traduit de l’américain par Elisabeth Duval, éd. Kaléidoscope, sept. 2007 - 12,50 €
Un petit garçon interroge sa grand-mère : «Mamie as-tu déjà été une petite fille ? As-tu aussi été un bébé ?» Et sa grand-mère de raconter comment, elle aussi, a été un jour «un heureux événement», la petite dernière d’une fratrie de dix enfants. Évocation subtile de l’Amérique rurale et de traditions qui remontent aux temps de l’esclavage, cet album aux teintes pastel est une jolie leçon de vie et de transmission.


ROMANS

E113978.gifAilleurs
MOKA, éd. L'École des Loisirs, coll. Médium, janv. 2009, 316 pp. - 11 €
Réédition en un seul volume de trois ouvrages «américains» de Moka : Ailleurs, rien n'est tout blanc ou tout noir ; Le Puits d’amour et À nous la belle vie parus aux éditions de L'École des Loisirs, respectivement en 1991, 1992 et 1994.
Une famille française s'installe aux États-Unis et prend la mesure des discriminations dont sont victimes les Noirs.

9782844204554.jpgBrooklyn Babies
Janet MCDONALD, traduit de l’américain par Natalie Zimmermann, éd. Thierry Magnier, 2003, 192 pp. - 8,50 €
«Raven, maman de seize ans, vit dans une citée noire. Un concours d’orthographe peut lui ouvrir les portes de l’université. Mais c’est la seule matière où elle est nulle…» Le premier roman de Janet McDonald, où elle campe les personnages qu'on retrouvera dans ses ouvrages suivants. Ici, l'histoire est centrée sur Raven, une mère adolescente bien décidée à s'en sortir.

9782745932662.jpgClic
David ALMOND, Eoin COLFER, Roddy DOYLE, Deborah ELLIS, Nick HORNBY, Margo LANAGAN, Greogory MAGUIRE, Ruth OZEKI, Linda SUE PARK, Tim WYNNE-JONES,  Traduit de l’anglais par Marie Cambolieu, éd. Milan jeunesse, coll. Macadam, sept. 2008, 249 pp. - 13€
Un roman hommage qui évoque l'histoire de la photo et  les grands évènements du XXème  siècle.  Un chapitre est consacré au geste de Tommie Smith et  John Carlos lors des Jeux Olympiques de Mexico en 1968.

image_ref_530-4ed0b.jpgConcours d’orthographe (le)
Barbara O’CONNOR, traduit de l’américain par Marie-Pierre Bay, éd. Hachette jeunesse, coll. Le livre de poche jeunesse. Mon Bel oranger, sept. 2005, 126 pp. - 5,50 €
Une histoire d'amitié sur fond de différences...


9782844204516.jpg Des tifs et du taf
Janet MCDONALD, traduit de l’américain par Natalie Zimmermann, éd. Thierry Magnier, mai 2006, 160 pp. - 8,50 €
«Teeba et Teesha sont bien déterminées à devenir riches, sinon célèbres. Depuis des années, les deux sœurs tressent les nattes des copines du quartier. Quand elles décident d’ouvrir un salon de coiffure les obstacles commencent à se dresser…»

Deux filles pour un cheval.jpgDeux filles pour un cheval
Nancy SPRINGER, traduit de l’américain par Martine Delattre, éd. Flammarion, coll. Castor poche Passion cheval, 1993, 152 pp. - 4,70 €
Dans une petite ville de Pennsylvanie, une famille noire vient d'emmenager dans la maison mitoyenne à celle de la famille Wetzel. Jenny, la fille cadette et Shanterey, sa nouvelle voisine, vont se découvrir une passion commune pour les chevaux. Mais les préjugés et les violences des autres habitants du quartier vont rendre cette amitié dangereuse...

9782812600159.jpgEn cage
Kalisha BUCKHANON, traduit de l'américain par Elodie Leplat, éd. éd. Rouergue, coll. DoAdo monde, mars 2009, 251 pp. - 13,50€
"Un roman d'amour poignant, entre deux ados de Harlem, séparés par les murs de la prison et bientôt par leur destin."



9782844205834.jpgFrères de rap
Janet MCDONALD, traduit de l’américain par Natalie Zimmermann, éd. Thierry Magnier, sept. 2007, 160 pp. - 8,50 €
«Nate a pris l’habitude de naviguer entre deux mondes : d’un côté le campus de Fletcher, la prep school élitiste où il étudie ; de l’autre les “quartiers” de Harlem d’où il vient. Pas toujours simple de concilier ces deux univers.»

Ma nouvelle voisine.jpgMa nouvelle voisine
Adrian FOGELIN, traduit de l’anglais par Luc Rigoureau, éd. Flammarion, coll. Castor poche La vie en vrai, sept. 2007, 286 pp. - 5,70 €
Alors qu'elle s'attendait à passer un été ennuyeux, Cass va faire la connaissance de sa nouvelle voisine, Jemmie. Elles se découvrent vite une passion commune pour la course à pied et décident de s'entraîner ensemble afin d'intégrer l'équipe de leur collège dès leur entrée en 5e. Malheureusement, le père de Cass refuse que sa fille fréquente Jemmie, et les deux amies n'ont plus d'autres choix que de se voir en cachette. C'est un accident qui va peu à peu rapprocher les deux familles et leur permettre de dépasser méfiance et préjugés respectifs.

9782350003863.jpgL'oncle américain d'Achille Pelisson
Didier LEVY, ill. BLEXBOLEX, éd. Oskar jeunesse, coll. Premières lectures, (réedition) février 2009, 31 pp. - 5,50€
Le voyage d'Achille à la découverte de New York, d'Harlem, du jazz et... de son oncle métisse.

 

10410.gifPas à pas
Louis SACHAR, traduit de l’anglais par Agnès Desarthe, éd. L'École des Loisirs, coll. Médium, août 2006, 276 pp. - 11 €
Suite du Passage, Pas à Pas relate les efforts de Théodore Johnson – plus connu sous le surnom d'Aiselle  et ancien «pensionnaire» du Camp de redressement pour mineurs du Lac Vert – pour reprendre sa vie en main. Bien informé par son assistante sociale des risques de récidive chez un adolescent afro-américain n'ayant pas terminé le lycée, Théodore est décidé à se tenir loin des ennuis et à réussir ses examens pour se sortir de l'ornière ; malheureusement lorsque son ancien camarade XRay revient lui proposer «une affaire en or» cette ligne de conduite va s'avérer difficile à suivre… Sa nouvelle amitié avec Ginny, sa jeune voisine handicapée, et la rencontre avec une star de la chanson vont ammener Aisselle à prendre confiance en lui. Une  «rédemption» pleine d'humour et riche en péripéties qui témoigne également des inégalités sociales dont sont encore victimes les Afro-américains aujourd'hui.

9782844204561.jpgTop-rondes
Janet McDONALD, traduit de l’américain par Natalie Zimmermann, éd. Thierry Magnier, juin 2006, 160 pp. - 8,50 €
«Aïcha se la coule douce avec ses deux enfants. Mais quand les allocations sont sur le point d’être coupées, elle doit trouver une solution et décide de faire de ses kilos un atout.»
On retrouve avec plaisir, les personnages de Brooklyn Babies et plus particulièrement Aïcha, la grande amie de Raven.


DOCUMENTAIRES

 

couv_barak_obama2.jpgBarack Obama expliqué aux adolescents : premier président africain-américain des États-Unis d’Amérique
DOUMBI-FAKOLY, éd. Menaibuc, déc. 2008, 90 pp. - 12 €
On est très intriguées... mais on ne l'a pas encore eu en mains... rendez-vous dans quelques jours pour nos commentaires...

 

9782246741411-V.jpgDe la race en Amérique
Barack OBAMA, traduit de l'américain et introduit par François Clémenceau, éd. Grasset, coll. Essais étrangers, mai 2008, 86 pp. - 8 € (édition bilingue)
Présentation claire et concise du 44e président des États-Unis, suivie du texte intégral de son discours prononcé à Philadelphie le 18 mars 2008.
(NB : Couverture de l'éditon de nov. 2008)

21062083258.GIFÉtats-Unis (les)
Florence THINARD, ill. Diego ARANEGA, éd. Gallimard jeunesse - La documentation française, coll. Les clés de l’info, sept. 2008 – 6,90 €
Quatre sujets d’actualité (crise des subprimes, campagne pour l’élection présidentielle, prix du pétrole et politique étrangère des USA) décryptés et mis en perspective. Des repères chiffrés essentiels, des cartes et des photographies et quelques grands textes parmi lesquels, le célèbre discours de Martin Luther King du 28 août 1963, lors de la marche vers Washington. Pour les plus grands.

9782732435602.jpg Sultana, Leila et Everett vivent aux Etats-Unis
Michèle ANOUILH, ill. Sophie DUFFET, éd. De La Martinière Jeunesse, coll. Enfants d’ailleurs, mars 2007 - 12 €
Sultana est métisse (un père guyanais et une mère française), Leila est WASP et Everett est amérindien (de la nation Makah). De Noir américain, descendant des esclaves… point ! Le père de Sultana est, nous dit-on «guyanais d’origine africaine», information dont on déduit qu’il est d’immigration récente. Quant à Celia, la copine de Leila, elle est la fille, née aux États-Unis (et donc américaine), d’un couple d’immigrants mexicains illégaux. Est-ce à dire que ce documentaire se situe déjà dans une Amérique «post-raciale» ? Et que la question noire n’est plus qu’une question historique, abordée ici au travers du personnage de Rosa Parks... Au vu des inégalités économiques et sociales qui perdurent, il est permit d’en douter, même si on peut en rêver…



4) CONTES


Contes des années folles.jpgContes des années folles
Stéphane KOECHLIN, ill. SOPHIEK, éd. Seuil jeunesse, oct. 2004, 170 pp. - 16 €
«Les Années Folles, une époque fantasque où l’heure est à l’extravagance et au plaisir. Aux États-Unis, l’industrie cinématographique voit le jour, le jazz fait son apparition, les premiers buldings viennent crever le ciel des grandes métropoles…»

695034.jpgContes du Mississipi
Stéphane KOECHLIN, ill. SOPHIEK, éd. Seuil jeunesse, nov. 2002, 154 pp. – 14,95 €
Cinq contes, tous inspirés d'histoires vraies et de personnages réels, pour arpenter les routes du Blues et s'immerger dans un Mississipi de légende. Les illustrations sont magnifiques.

20080826_1209_fillettesetgrosalligator_couverture.pngFillettes et gros alligator
Muriel BLOCH, illustrations Andrée PRIGENT, éd. Didier jeunesse, coll. A petits petons, juin 2007 - 11 €
Version louisianaise de la Chèvre et les Biquets, racontée avec gourmandise par Muriel Bloch. On y entend l’accent des Noirs du Sud des États-Unis et on y devine les chants des plantations, sur fond d’images naïves et drôles.

33050.jpgFrère Lapin prend le frais. Contes afro-américains
Choisis et traduits par Leigh SAUERWEIN, ill. Arthur ROBINS, éd. Ecole des loisirs, coll. Neuf, mars 1998, 163 pp. - 8€
Des "contes où l'humour le dispute à l'insolence, et où le culot est souvent la meilleure arme dont on dispose dans la vie".

 

arton440.pngMary Jolie fille du Mississipi
Muriel BLOCH, ill. Tom SCHAMP, éd. Seuil Jeunesse, sept. 2004 - 13 €
Comment la belle Mary résista au diable et, sur la voie de la liberté, donna naissance au fleuve Mississipi... (lire ici)

Petite fille et le loup.jpgPetite Fille et le loup
Agnès GRUNELIUS-HOLLARD, ill. Chris RASCHKA, éd. Didier Jeunesse, coll. À petits petons, avril 2004 – 11 €
Conte afro-américain où il est question d’un loup et d’une ritournelle qui a le pouvoir de faire dormir...

 

Comptines & compagnie (janv. 2009)

 

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