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Rechercher : La grande épopée des petits pois

TROIS PETITS ANIMAUX

nature,liberté,découverte,animauxalbum
de Magaret WISE BROWN & Garth WILLIAMS (illustrations)
Traduit de l’américain par Olga Kent
Éd. MeMo, mars 2019 – 18€

Ces trois petits animaux là sont d’adorables oursons qui vivent « très heureux dans leur petit monde d’animaux », niché au cœur de la forêt.

Heureux oui mais curieux aussi. Curieux du monde coloré du bas de la colline où s’entassent gens, véhicules, immeubles… Si bien qu’un jour, l’un des trois compères, très vite rejoint par un autre, met des vêtements et s’en va voir de quoi il retourne. Le plus petit ne disposant pas de vêtements reste dans la forêt et attend patiemment le retour de ses compagnons. Le temps passant, il décide de les rejoindre après s’être affublé de feuilles, bûches et pot de fleur, en guise de manteau, chaussures et chapeau.

Mais retrouver ses comparses dans la grande ville s’avère plus difficile que prévu. Le petit ours fait l’expérience de la solitude et tente douloureusement de se reconnecter avec la nature. Heureusement, un grand coup de vent va remettre tout cela en ordre et débarrasser les oursons de leur frusques d’humains. Il faut alors les voir courir dans les bois, libres et heureux, pour retourner dans « leur petite maison bien chaude. Car c’étaient de petits animaux ».

Publié aux États-Unis en 1956, cet album délicat et drôle, qui emprunte au conte des trois ours, débarrassé de la sans-gêne Boucle d’or, est une petite merveille de tendresse où l’on retrouve tout le talent de la grande Margaret Wise Brown pour s’adresser aux petits. A la douceur et la malice des images de Garth Williams, éclairées de touches de jaune, s’ajoute aujourd’hui le charme des représentations venues des années cinquante.

Pour autant, nulle nostalgie dans les rééditions contemporaines que nous proposent les éditions MeMo. Tout au contraire, chacun de ces albums fait la preuve que certains livres d’hier, sont des oeuvres pour les enfants d’aujourd’hui. 

Ariane Tapinos (avril 2019)

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30/04/2019 | Lien permanent

ATTENDS, PETIT ÉLÉPHANT !

patience,partageAlbum
de Jeanne ASHBÉ
Éd. Pastel
Mars 2013 – 11,50 €

« Voilà, c'est une histoire de petit éléphant… » Petit Éléphant veut aller faire du vélo… mais Grand Éléphant est très occupé. Quand c'est l'heure de passer à table, voilà que c'est Petit Éléphant qui a d'autres choses à faire (jouer, lire...) mais il y d'autres petits éléphants qui eux n'attendront pas…

Des illustrations très simples, des couleurs qui rendent bien les émotions ressenties par les personnages, Jeanne Ashbé montre encore une fois son savoir parler aux tout-petits...

Un album sur la patience, le partage, plein de malice avec ce petit personnage qui n'attend personne. En prime : recette du gâteau des éléphants à la fin du livre !

Nathalie Ventax (été 2013)

 

 

 

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07/09/2013 | Lien permanent

LE PETIT PHOTOGRAPHE DE BAMBA

afrique,photoalbum
de Christian EPANYA
Éd. du Sorbier, mai 2007 - 13,20€

Amadou est né et vit dans le petit village de Bamba. Bien que fils de pêcheur, il déteste l’eau. Sa passion, c’est de collecter toutes sortes d’objets hétéroclites avec lesquels il joue et fabrique d’autres objets. C’est ainsi qu’un jour, il trouve une vieille boîte de conserve rouillée et, avec les instructions dénichées dans un vieux journal, il fabrique un appareil photo. Ses débuts de photographe sont pour le moins difficiles,mais à force de persévérance et de passion surtout, il devient un vrai photographe.

Entré comme apprenti dans son studio, il apprend le métier auprès de Papa Diallo, le seul photographe de toute la région. Plus tard, il remplace le maître et transforme le studio à son idée. Photographe de toutes les grandes occasions (mariages,fêtes, célébrations...), il propose également à ses clients de les photographier devant de faux décors, de grands trompe-l’oeil très réalistes. Ainsi, « ceux dont l’aventure vers l’Europe s’était arrêtée à Bamako et qui voulaient faire croire au village qu’ils étaient bien partis posaient devant un décor représentant un gros avion » ou frimaient devant la tour Eiffel...

On retrouve dans ce bel album tout le talent Christian Epanya, celui du très beau Taxi-brousse de Papa Diop (éd Syros, 2005). Ses images, de véritables tableaux,racontent comme aucunes autres, l’Afrique des petits villages, de ladébrouillardise et de la solidarité. Il aborde avecfinesse, et humour, les questions de l’exil et de la relation sidécalée de l’Afrique avec l’Europe.

Ariane Tapinos (première publication : juillet 2007)

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27/04/2014 | Lien permanent

LE VAILLANT PETIT GORILLE

 

Vaillant petit gorille.gifalbum
de Nadine ROBERT & Gwendal LE BEC (illustrations)
Éd. Seuil Jeunesse, avril 2014 – 13,50€

Grand père demande à Petit Gorille d’aller lui chercher des œufs. Le petit singe, plus alerte que son vieux grand-père se met en route, de branche en branche jusqu’à la rivière où la grue a déposé ses œufs. Caché derrière une vieille souche, Vervet l’observe convaincu que Petit Gorille vient de voler les œufs et décide de le suivre. Sur le chemin du retour, Chimpanzé, Bonobo et Mandrill se joignent à Vervet. Tous les quatre interprètent les actes de Petit Gorille à l’aune du forfait auquel Vervet pense avoir assisté et se mettent en tête de punir le petit singe pour avoir arraché des plumes à l’autruche, mordu la queue du singe bleu, en plus d’avoir volé les œufs de la grue…

Heureusement, un petit oiseau (celui qui niche dans la gueule de l'hippopotame) a suivi Petit Gorille dans ses aventures dans la jungle et peut témoigner de sa vaillance et de son honnêteté.

Les quatre singes mal intentionnés en sont pour leur frais et n’ont plus qu’à méditer ce sage conseil : « Avant de traiter quelqu’un de vilain ou de voleur, assurez-vous d’avoir tout vu et tout entendu.»

Gwendal Le Bec a un talent fou pour créer des images originales et colorées. En quelques traits, ses singes prennent vie et expriment des émotions diverses. Les couleurs explosent sur la page blanche. Des traits verts pour évoquer la végétation, du jaune, du rose, du marron et du bleu, pour les singes et les autres animaux qui peuplent le livre et la jungle.

Un album malicieux et plein de charme.

Ariane Tapinos (avril 2014)

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28/04/2014 | Lien permanent

LA PETITE FILLE EN ROUGE

petite fille en rouge.gif

Album
de Roberto INNOCENTI (histoire et illustrations)
et Aaron FRISCH (texte)
Traduit de l’anglais par Catherine Gibert
Éd. Gallimard jeunesse, février 2013
13,90 €

L’album s’ouvre sur une originalité : une page précède la page de titre. Là, au recto, une mise en scène vise à plonger le lecteur dans l’univers des contes. Au verso, les auteurs nous interpellent directement par une mise en garde sur une pleine page rouge.

Nous retrouvons l’histoire du Petit Chaperon rouge mais projetée dans un paysage urbain contemporain qui, au fil des pages, devient de plus en plus inquiétant, voire menaçant.

Sophia, toute vêtue de rouge, est envoyée par sa mère chez sa grand-mère. Elle va traverser une forêt symbolique toute de béton, où foisonnent personnages étranges et sollicitations en tous genres… Le texte déroule sobrement l’histoire, fait référence au conte traditionnel, mais il met en garde contre les dangers encourus et leurs conséquences dramatiques possibles.

La fidélité au patrimoine littéraire va jusqu’à proposer deux fins possibles, que l’on peut apparenter à celles de Grimm et de Perrault.

Les images réussissent le pari de traduire l’universalité des dangers du monde des grandes cités.

Quelle qualité d’illustrations ! Foisonnantes, réalistes, truffées de références actuelles filmiques, littéraires, commerciales…

Regard critique, parfois même caustique, sur une société pleine de risques à laquelle sont confrontés les jeunes adolescents. Une idée originale, une production remarquable qui a le mérite d’actualiser un conte traditionnel en renforçant son message d’avertissement pour les lecteurs d’aujourd’hui.

Josuan (avril 2013)

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28/05/2013 | Lien permanent

LA VÉRITÉ SUR LES GRANDS-PARENTS

VéritéSurGrandsParents2019.jpgalbum
Elina ELLIS
Traduit de l’anglais par Camille Guénot
Éd. Kaléidoscope, février 2019 – 13,50€

Ces grands-parents là sont « vraiment très vieux. Ils ont des rides, pas beaucoup de cheveux et de drôles de dents. » Pour autant… ils déjouent tous les stéréoptypes. Ils font du grand-huit, du skate, de la danse… Ils jouent sur des consoles, utilisent des ordinateurs, aiment la musique (et la pratique), les voyages (interstellaires)…  Surtout, ils rient beaucoup et s’aiment énormément.

Alors oui, ils « sont vraiment très vieux », pas tellement comme les grands-parents d’aujourd’hui qui à soixante-dix ans ressemblent aux personnes de cinquante ans d’il y trente ans mais pas non plus comme les grands-parents d’hier*. MoiGrandMère.jpgAlors que Gallimard jeunesse réédite, quarante ans après sa parution, le premier album de Pef : Moi, ma grand-mère… (Gallimard Jeunesse, 2018, première édition, La Farandole 1978) on mesure le chemin parcouru. Dans cet album, on trouve d’un côté, des grands-mères extraordinaires : écrivaine, exploratrice, capitaine de bateaux… de l’autre, celle du petit narrateur qui « sait faire de bonnes tartines de beurre avec des petits morceaux de chocolat dessus » et ça, c’est quand même le mieux.

Aujourd’hui, pour montrer des grands-parents, il faut encore en faire des vieillards (un peu comme les bibliothécaires à lunettes et chignon) mais ce qui est vraiment mis en avant c’est leur manière d’être présents au monde, de ne renoncer à aucun des plaisirs de la vie. Et si la 4e de couverture les monte un peu fatigués, c’est un juste contraste avec la couverture sur laquelle ils apparaissent sautant sur un trampoline avec leur petit-fils. On le serait à moins…

Ariane Tapinos (avril 2019)

*C’est peut-être aussi un effet de la traduction. En effet, le titre anglais est : The Truth about Old People. Littéralement : la vérité sur les personnes âgées…

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29/04/2019 | Lien permanent

BONNE NUIT PETIT CHAT !

nuit,sommeil,chatalbum cartonné
de Caroline PELISSIER (texte), Virginie ALADJI & Amy BLAY (illustrations)
Éd. Deux coqs d’or, coll. Une histoire animée, septembre 2015 – 12,50€

Un enfant se couche, sa mère tout en lui souhaitant bonne nuit l’invite à imaginer ce qui se passe de l’autre côté de la fenêtre. A cette heure du soir, Monsieur chat se promène sur les toits sous un ciel étoilé… Et les petits doigts peuvent passer de page en page à l’aide des découpes dans la page cartonnée. 

Rien de très original jusque là mais une explosion de couleurs franches sur des pages  noir brillant éclairées par une profusion d’éléments dorés : les étoiles, la lune, les yeux du chat et jusqu’aux tours de Notre Dame ! Un régal pour les yeux des petits et des grands.

Ariane Tapinos (octobre 2015)

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16/10/2015 | Lien permanent

GRAND-PÈRE ET LES LOUPS

Grand-père et les loups.jpgroman
de Per Olov ENQUIST
Traduit du suédois par Agneta Ségol
Éd. La Joie de Lire, août 2007
126 pages – 7,90 €

Mina, six ans, se réveille au beau milieu de la nuit après qu’un crocodile lui ait mordu les fesses. Décidant qu’un tel événement mérite bien quelques hurlements, elle tente d’ameuter ses parents inconscients du danger. Mais les adultes ne savent dire qu’une chose le dimanche, même quand le soleil est enfin levé : « … essaie de comprendre, sois gentille, je suis fatigué  ».Personne ne semble se soucier d’un dangereux crocodile échappé d’une chemise Lacoste, rôdant dieu sait où dans la maison et prêt à dévorer Mina.Une seule solution : téléphoner à grand-père qui est toujours d’excellent conseil. Grand-père comprend tout de suite le problème, il préconise : a) de trouver un protecteur pour Mina (du genre canidé), b) de vaincre sa peur en faisant quelque chose de dangereux, par exemple, marcher jusqu’au sommet de la montagne aux trois grottes.
C’est ainsi que Mina, accompagnée de sa petite sœur, de ses deux cousins, de grand-père et de la chienne Mischa, se retrouve en route pour une expédition pleine d’imprévus plus ou moins réjouissants…

Un grand-père un peu déjanté, des chiens fidèles, des loups et des ours, de méchants braconniers et même un hélicoptère se croisent dans ce récit d’une expédition en montagne qui n’a rien de la balade. Per Olov Enquist signe ici un vrai petit roman d’aventures sans doute un peu autobiographique (si on en croit les dédicaces). Un roman qui sent bon les vacances et donne envie de remplir son sac à dos pour  partir à l’assaut des sommets.

Nathalie Ventax (première publication : 2007)

 

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14/07/2018 | Lien permanent

RENAUD, LE PETIT RENARD

ville,relation père-fils,chatAlbum de Véronique BOISJOLY,
illustré par
Katty MAUREY
Éd. La Pastèque, coll. Pamplemousse
Septembre 2012 – 17,50 €

Renaud est un petit renard, toujours très chic, même pour les samedis buanderie qu’il passe avec son papa, loin de Lola, sa trop jeune et trop bruyante petite sœur. À la buanderie, Renaud dessine ou lit tranquillement en regardant tourner les brassées, déguste des yogourts glacés aux fruits des champs trouvés au glacier d’à côté, lance des chaussettes orphelines sur le panache de caribou installé au dessus de la vitrine… Quand le gérant, Monsieur Li, ne regarde pas bien sûr ! Le seul bémol dans le déroulement de ces samedis à la routine impeccable et confortable vient de Lily Bottes de Pluie, la petite-fille de Monsieur Li : farceuse endurcie, Lily aime jouer des tours aux clients de son grand-père et semer le chaos partout où elle passe… Et cette fois, ce sera Souris, le chat de la buanderie qui en fera les frais !

Un très album qui nous vient (vous l’avez peut-être déjà compris !) du Québec. On apprécie autant que Renaud ces petits plaisirs urbains qui rendent la corvée buanderie plus amusante. La complicité et l'espièglerie des personnages, humains et animaux mêlés, les rendent tous très attachants et les illustrations sont très lumineuses et très simples. Quant au texte, avec sa typographie ronde, imitant la calligraphie enfantine, il rend cette lecture pleine de péripéties accessible aux débutants – qui s'en délecteront tous seuls en s’amusant des petits clins d’œil cachés dans l’image – aussi bien qu’aux plus petits qui la partageront avec un lecteur plus expérimenté.

Nathalie Ventax (septembre 2012)

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24/09/2012 | Lien permanent

LA VISITE DE LA PETITE MORT

mort,maladiealbum
de Kitty CROWTHER
Éd. Pastel, mars 2004 - 11,20€

Drôle d’idée pour un album pour les plus petits que cet extraordinaire petit livre, condensé de générosité et d’intelligence.  « La Mort est une petite personne délicieuse ». Ce n’est pas moi qui le dit et pour être honnête la lecture de cette première phrase m’a laissée perplexe, parce que comme l’écrit Kitty Crowther :  « personne ne le sait ».
Un jour cependant, ou peut-être bien une nuit, la Petite Mort va chercher Elsewise une petite fille malade. Celle-ci, contrairement à tous ceux à qui la Petite Mort rend visite, l’accueille avec le sourire. C’est qu’Elsewise a tant souffert d’être malade qu’elle est prête pour une autre vie : elle sera un ange qui accompagnera la Petite Mort et, ensemble, elles iront chercher les mourants. Ainsi, « Lorsqu’ils voient le doux visage de l’ange, les gens n’ont plus peur de mourir. C’est bien mieux ainsi ».

Comme dans son très bel album Moi et Rien paru, lui aussi, chez Pastel, Kitty Crowther réussit le tour de force d’écrire et d’illustrer les sentiments les plus intimes.Ces sentiments que trop souvent on cache aux enfants en se faisant croire qu’on les protège quand on se protège en réalité nous-mêmes des trop grandes injustices de la vie.

Ariane Tapinos (première publication 1er avril 2004).

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20/07/2015 | Lien permanent

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