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Rechercher : Dans la forêt du paresseux

PETIT ARBRE NE VEUT PAS GRANDIR

Petit arbre ne veut pas grandir.jpgalbum
de Loren LONG
Traduit de l’anglais par Alice Seelow
Éd. Circonflexe, coll. Albums, août 2016 - 13€

« Il était une fois un petit arbre… ». Ce petit arbre vit dans la forêt, entouré de ses congénères. Comme eux, à l’arrivée de l’automne, ses feuilles passent du vert tendre au rouge flamboyant mais à la différence des autres arbres de la forêt, petit arbre ne veut pas laisser ses feuilles tomber quand l’hiver pointe. Au contraire, il les serre bien fort contre lui. Et quand le printemps revient, il est le seul à arborer des feuilles rousses. Une autre année passe et petit arbre est désormais le seul à être aussi petit parmi ses compagnons de la forêt. Un jour, il se rappelle où tous faisaient la même taille que lui et enfin, il laisse ses feuilles tomber.

Délicate métaphore arboricole des difficultés que certains enfants ont parfois à grandir. Petit arbre a bien du mal à se séparer de ses feuilles et a besoin de voir les autres autour lui devenir grands pour se lancer à son tour dans l’aventure. Bientôt, plus rien ne distinguera Petit arbre des autres parce que bien qu’ayant adopté un rythme différent, il est lui aussi devenu un grand et bel arbre.

Une histoire à offrir à tous les parents qui s’inquiètent quand leur petit prend un peu son temps pour devenir grand. Qu’ils se rassurent, les arbres qui ont besoin de temps pour pousser deviennent aussi beaux et grands que les autres !

Ariane Tapinos (octobre 2016)

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17/10/2016 | Lien permanent

ADAM ET THOMAS

shoah,juif,guerre,nature,amitiéroman
de Aharon APPELFELD
Traduit de l’hébreu par Valérie Zenatti. Illustrations de Philippe Dumas
L’école des loisirs, mars 2014, 151 pages – 15€

Adam et Thomas sont deux enfants juifs de neuf ans déposés par leurs mamans respectives dans la forêt. Tout deux ont été exfiltrés du ghetto pour échapper aux rafles. La mère d’Adam, comme celle de Thomas, lui a promis de revenir le chercher. En attendant, il leur faut survivre dans la forêt, affronter la faim, le froid et les nombreuses questions qui les habitent. Pourquoi les juifs sont-ils persécutés ? Pourquoi les enfants juifs sont-ils pourchassés ? D’où vient la haine ? Que signifient les rêves ? Comment parler aux animaux ? Adam et Thomas sont très différents. Leurs échanges, comme leur vie dans la forêt sont riches en questionnement et découvertes.

Les grands écrivains pour adultes ne font pas toujours de grands livres pour enfants. Celui-ci, premier roman pour enfants de l’écrivain israélien Aharon Appelfeld, magnifiquement illustré par Philippe Dumas, est immense.  Bien sûr il est inspiré de la vie de son auteur, lui aussi obligé, à huit ans, de survire dans la forêt après s’être échappé d’un camp nazi mais de cette expérience terrible et vraie, Aharon Appelfeld a  fait un conte qui atteint l’universel. Peut-être parce que comme il le dit lui même, il est des situations qui plongent le réel dans l’imaginaire :

« Je me suis retrouvé seul dans la forêt, responsable de ma propre survie. Une situation sortie droit d’un conte, même si elle était ma réalité ».

Voilà des années que j’écris de petites notices sur les livres qui m’ont plus et celle-là ne vient pas facilement. Chaque fois que je démarre une phrase, je suis submergée par l’émotion. Adam et Thomas me brûle les mains et le cœur. Chaque fois que je le feuillète, que je lis un extrait ou que je contemple une image, mon cœur se retourne dans ma poitrine. Comme si cette plongée dans l’enfance, la nature, le rapport au monde, au fait de grandir… me ramenait à une expérience personnelle moi qui ait connu une enfance banale de gamine privilégiée. 

Peut-être que cette capacité de livrer un récit où se mêle le tragique et l’espoir, l’intime et l’universel, fait la matière des chefs d’œuvres. Adam et Thomas est un livre unique, déjà un classique. Un inestimable cadeau fait par un immense écrivain à ceux dont il dit qu’ils ont « un contact premier avec toute chose (…) un rapport à la fois très direct et spirituel aux objets, aux êtres. »

Ariane Tapinos (article publié, en novembre 2014 dans le numéro 69 de la revue Citrouille).

* Toutes les citations sont extraites de l’entretien réalisé par L’école des loisirs avec Aharon Appelfeld et disponible sur le site de l’éditeur.

 

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28/11/2014 | Lien permanent

LE GARDIEN

footballRoman ado
de Malcolm PEET
Traduit de l’anglais par Olivier Malthet
Éd. Gallimard jeunesse
Avril 2004, nouvelle édition mai 2014.

232 pp. - 12,90 €

« On le surnomme El Gato, c’est-à-dire "le chat". Il vient de remporter la Coupe du Monde de football au terme de la plus spectaculaire finale de l’histoire. Il est célébré sur la planète entière comme le meilleur des gardiens de but. Mais nul ne connaît son secret. En exclusivité pour un ami journaliste, il dévoile ici l’incroyable histoire de sa vie. Au fin fond de la forêt amazonienne, une mystérieuse rencontre lui a donné le goût du football, la force de gagner, et beaucoup plus encore... Aux rythmes du football et de la forêt équatoriale, le récit envoûtant d’un héros magnifique. » (4° de couv.)

Sans conteste l’un des meilleurs romans de notre biblio foot. Par sa qualité d’écriture, sa puissance évocatrice et son étrangeté qui emportent l’adhésion au-delà de l’intérêt pour le sport. On croit avoir affaire à un récit du type « naissance et ascension d’un champion » et l’on se retrouve confronté aux souvenirs d’un homme complexe, pétri de doutes et moins attaché à sa réussite qu’à ses origines, aussi troubles soient-elles.

La même attention est portée à la description de la forêt, de la faune et de la flore amazoniennes, à la relation ambiguë du héros à son mentor ou aux techniques de domination psychologique de l’adversaire. Seules deux figures féminines interviennent dans le récit, mais non des moindres. En effet, le rôle joué par le mystérieux gardien, qui initie littéralement le narrateur, s’apparente à celui d’un passeur entre deux personnages féminins très forts : d’une part la mère – aimée et crainte – , qui rêve pour son fils d’une réussite passant par les études (un rêve d’ascension sociale autant sinon plus inaccessible que celui de champion du monde...) et à l’opposé cette autre femme, richissime, qui propose au jeune El Gato son premier contrat dans un club digne de ce nom, c’est à dire loin de la boue des chantiers de déforestation, mais aussi loin de celui qui lui a tout appris… et loin des rêves d’instruction maternels.

Corinne Chiaradia (première publication : mars 2007).

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18/06/2014 | Lien permanent

DODO, L’ENFANT DO

Dodo, l'enfant do.jpgalbum
de Timothy KNAPMAN & Helen OXENBURY (illustrations)
Traduit de l’anglais par Élisabeth Duval
Éd. Kaléidoscope, octobre 2016 - 13€

Un bruit venu de la forêt intrigue Alice et son frère Jack et les voilà partis à la poursuite de ces sons étranges et effrayants. Jack s’inquiète : « Mais si c’est le Grand Méchant Loup ? ». Ils s’enfoncent dans la forêt alors que les bruits continuent de retentir et que Jack imagine déjà un Grand Méchant Loup aux « grosses griffes pointues » et aux « mâchoires comme des hachoirs ». Alice, plus grande mais aussi plus téméraire tente de le rassurer jusqu’à ce que …

Le loup est finalement une louve qui berce ses petits et c’est son chant :
« Dodo, l’enfant do. L’enfant dormira bientôt. Je veille sur ton sommeil. Chante l’étoile dans le ciel. Dodo, l’enfant do. L’enfant dormira bientôt. Et l’enfant doucement s’endort. Fais de beaux rêves mon trésor. »

Alice et Jack peuvent rentrer chez eux et retrouver leurs lits douillets où ils s’endorment au son de la berceuse bien connue.

Construit sur un modèle très proche de celui du célèbre album d’Helen Oxenbury et Michael Rosen La chasse à l’ours, Dodo, l’enfant do nous entraine dans une promenade en forêt où à force de chercher le loup… nous allons bien le rencontrer ! Ce loup là n’est pas effrayant - contrairement à l’ours rugissant de La chasse à l’ours - mais dans les deux cas, c’est sous la couette que se terminent la ballade et l’album.

Un album, où l’on retrouve les belles images images tendres de la grande Helen Oxenbury, qui séduira les petits qui aiment jouer à se faire peur et chantonner pour éloigner les dangers.

Ariane Tapinos (décembre 2016)

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31/12/2016 | Lien permanent

Histoire d'un loup | album de Loren CAPELLI, illustré par Juliette LAMARCA

9782844207371FS.gifÉd. Thierry MAGNIER | mars 2009 – 14 €

Un album en noir et blanc dont les linogravures accentuent l’intemporalité du conte.
La composition de l’ouvrage est finement étudiée : des illustrations sur double-page créent de véritables pauses dans le récit, offrant des espaces à l’imaginaire des lecteurs.

La forêt prend la parole pour conter l’histoire tout à fait singulière d’un loup qui veut se faire aimer d’une princesse…

Un livre qui s’inscrit dans l’histoire universelle, toujours réinventée, des relations entre l’homme et le loup, où se côtoient attirance, violence et mort.
La dualité homme-animal est traduite dans les linogravures par un traitement graphique différent : rondeur pour les personnages, accumulation d’angles et de traits brisés pour le loup.

Un album de très grande qualité.

Josuan (avril 2009)

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PETIT SOMME

animaux,foret,sommeilalbum
de Anne Brouillard
Éd. Seuil Jeunesse, mai 2014-13,50 euros.

Comme il fait bon, Grand-Maman place le berceau de bébé dehors pour qu’il fasse un  petit somme. Mais bébé ne l’entend pas de cette oreille et se met à crier. « Chut ! Chut ! » siffle le merle qui s’est doucement approché en compagnie du renard, de l’écureuil, du hérisson, du lièvre et de bien d’autres animaux curieux de la forêt ; « il ne faut pas déranger Grand-Maman, elle fait quelque chose d’intéressant ! »  Quelque chose de bon peut-être ? Mais y en aura-t-il pour tout le monde ?

Une forêt moins calme qu’il n’y paraît, une grand-mère attentionnée, des animaux curieux et gourmands, un bébé  qui n’a pas envie de dormir ; Anne Brouillard a rassemblé tous ces ingrédients pour offrir à ses lecteurs une histoire malicieuse et pleine de douceur.

La quiétude de cette fin d’après-midi est restituée, dans ses couleurs, sa luminosité de main de maître. Le paysage qui offre aux personnages (et à l’imagination du lecteur !) recoins et cachettes, regorge de détails minutieux (on peut y reconnaître chênes, fougères…) et rappelle celui d’un précédent album (De l’autre côté du lac, publié aux éditions Le Sorbier en janvier 2011.

Une vraie réussite à lire et relire à l’heure du goûter…avant ou après un petit somme !

Nathalie Ventax (juin 2014)

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06/06/2014 | Lien permanent

LE MYSTÈRE DE LA GRANDE DUNE

aventure,aquitaine,animauxAlbum
de Max Ducos
Éditions Sarbacane, mars 2014, 16,50€

Un jeune garçon et ses parents font halte au pied de la dune du Pyla sur le chemin du retour des vacances. Alors que ses parents sont partis pour une promenade matinale, il est tiré du sommeil par les aboiements insistants d'un chien qui semble vouloir lui montrer quelque chose. Intrigué, le jeune narrateur suit l'animal qui va le guider de la forêt jusqu'à la dune et le long de la plage où il fera une rencontre inattendue.
À la fois jeu de piste et quête initiatique, le récit mène le lecteur de découverte en découverte jusqu'à l'épreuve finale où courage et solidarité seront indispensables au jeune héros de cette aventure.

Max Ducos a restitué toute la variété et la beauté de ce lieu unique. Les jeux de lumières, les reflets de l'eau, le rendu incroyablement détaillé des plages qui offrent au visiteur tout ce que l'océan y a rejeté, les vestiges de la Seconde Guerre mondiale, la vue imprenable sur la forêt landaise... Les illustrations sont spectaculaires et chacune d'elles est une véritable œuvre d'art dont le souvenir perdure bien après avoir fermé l'album.

Nathalie Ventax (avril 2014)`

À lire, notre critique du premier et merveilleux album de Max Ducos : Jeu de piste à Volubilis & celle de Vert secret.

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15/04/2014 | Lien permanent

LES ANIMAUX QUI FONT PEUR

Animaux peur.gifDocumentaire de Stéphane FRATTINI,
illustré par Jean-Marie DE BARROS
Éd. Milan, coll. mes p’tites questions
3e trimestre 2012 – 8,90 €

Les documentaires sur les animaux ne manquent pas et les éditeurs – quand ils ont épuisé les charmes des dauphins, chiens, chats et autres loups – rivalisent d’originalité pour parler encore d’animaux (les plus étranges, les plus grands, les plus petits, leurs habitats, leurs déjections, leurs relations à l’homme…) Avec ce titre d’une collection de documentaires pour les premières années du primaire, Stéphane Frattini aborde un sujet qui fera la joie des plus jeunes. Rien de tel en effet, quand on aime se faire peur, que d’en apprendre d’avantage sur les animaux qui font peur. Intelligemment, ce documentaire revient sur les raisons ou déraisons de la peur. Sur les idées préconçues au sujet de certains animaux, comme les loups ou les requins.

Il propose des doubles pages sur de nombreuses espèces, petites bêtes de la maison, serpents, animaux des mers, des villes ou des forêts, grands ou minuscules… Il s’attarde sur leurs relations avec les humains : comment soigner des animaux « méchants », comment se comporter avec un chien et il se penche même sur les peurs qu’éprouvent les animaux et dont bien souvent, l’homme est la cause.

Avec ses pages plastifiées, ses images et son texte très clairs, et sa belle couverture sur laquelle des loups au yeux jaunes rôdent dans la forêt, ce documentaire se prête parfaitement à une lecture accompagnée pour des lecteurs débutants.

Ariane Tapinos (septembre 2012)

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22/09/2012 | Lien permanent

Le Gentil P'tit Lapin | album de Michaël ESCOFFIER, illustré par Éléonore THUILLIER

9782877675987.jpgÉd. Kaleïdoscope | mars 2009 - 12,50 €

Il était une fois un gentil p'tit lapin qui se promenait dans la forêt. Le gentil p'tit lapin trouve une fort belle carotte et se jette dessus. Hélas pour lui, la carotte n'est qu'un leurre et le lapin capturé par le loup est envoyé à l'usine : «Il faut travailler ! (...) Ceux qui ne travaillent pas finissent en pâté ou en civet !» Et voilà notre gentil p'tit lapin condamné aux travaux forcés : travail à l'usine ! Fabrication non-stop de fausses carottes pour que le loup attrape encore plus d'autres gentils p'tits lapins innocents ! Plus de cabrioles sur la bruyère, adieu la jolie forêt ! Le pauvre petit lapin épuisé ne fait que dormir et travailler… Jusqu'au jour où il y en a assez ! Mais comment se débarasser du grand méchant capitaliste… euh… enfin, du loup ? Une seule solution, c'est la Grève générale ! Mais les autres lapins sont plutôt timorés (on sait comment sont les lapins…) alors le gentil p'tit lapin va prendre les choses en main.

Voilà une truculente fable sur le travail qui réunira toute la famille en ces temps de revendications ! Les p'tits lapins apprendront qu'il est plus amusant de travailler pour eux-mêmes et qu'avec un peu de courage et de solidarité, on peut toujours se débarasser des empêcheurs de cabrioler en rond !

Nathalie Ventax (mars 2009)

 

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MON FRÈRE DES ARBRES

Mon frère des arbres.jpgalbum
de Didier LÉVY & Laurent CORVAISIER (illustrations)
Éd. Oskar, mars 2016 - 16,95€

Un enfant s’est construit une cabane dans la forêt, « bien cachée par le feuillage multicolore » mais le lendemain… quelqu’un s’est installé dans sa maison de bois. C’est un singe « un très grand singe même », qui s’adresse à l’enfant, lui propose de lui « apprendre à faire le singe » et lui demande en échange de lui apprendre « à faire l’enfant ».  Pour l’un, il s’agit de dire une poésie et de nouer son mouchoir, pour l’autre, il est question de sauter de branches en branches et de parler aux animaux.

Le soir arrive et les deux nouveaux amis, devenus « frères » se séparent. L’un reste dans la forêt, l’autre retourne à la ville mais tous deux se promettent de se retrouver dès le lendemain.

Après le magnifique L’indien dans la nuit blanche (édition Oskar, octobre 2014), où deux frères se disputaient et se réconciliaient, Didier Lévy et Laurent Corvaisier, continuent d’interroger la relations fraternelle au travers de cet échange poétique entre nature et culture. Le grand format de cet album rend justice aux splendides images de Laurent L'indien dans la nuit blanche.gifCorvaisier dans lesquelles souffle un vent de liberté qui évoque, avec une grande justesse, cet échange un peu transgressif entre deux univers.

Avec cet album comme avec le précédent, Didier Lévy et Laurent Corvaisier semblent nous dire que la plus grande richesse de la fraternité réside dans les différences qui unissent plus qu’elles ne divisent parce qu’elles permettent un dialogue dans lequel chacun puise son énergie et son envie de poursuivre la relation.

Ariane Tapinos (août 2016)

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22/08/2016 | Lien permanent

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