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Rechercher : Dans la forêt du paresseux

ITAWAPA

Itawapa.gif

Roman
de
Xavier-Laurent PETIT
Éd. L’École des loisirs, coll. Médium
Janvier 2013, 197 pages – 14,50 €

Prologue : 1974, de monstrueuses machines, conduites par des hommes, envahissent le territoire des indiens Kalawas. La confrontation brutale se termine en massacre. Hommes et arbres sont décimés.

2010, Talia est sans nouvelle de sa mère, ethnologue, partie en mission au cœur de la forêt amazonienne. Avec son grand-père, caractériel et alcoolique, et un officier de police romantique et doué pour la photographie, elle part à la recherche de sa mère. Destination Itawapa, un lieu tellement isolé dans la forêt amazonienne qu’il n’apparaît sur aucune carte. Là où vit l’Ultimo, le dernier représentant d’une tribu indienne, menacé par des projets de forages pétroliers auxquels la mère de Talia est partie s’opposer.

C’est aux côtés de cet équipage bancal que Xavier-Laurent Petit nous fait pénétrer la forêt primaire. Oppressante, grouillante, constamment arrosée de pluies diluviennes, la forêt ne se laisse pas approcher facilement. Elle recèle des richesses convoitées et des secrets douloureux. Ce voyage sur les traces de l’un des derniers habitants de la forêt amazonienne est un hymne à la nature, à sa puissance envoûtante. C’est un texte superbe qui nous transporte autant qu’il nous sollicite. Car cet hymne est également un appel au respect des cultures indiennes et de l’environnement qui les abrite.Un respect qui passe par la reconnaissance des crimes commis, mais aussi des liens qui relient la forêt aux hommes qui la côtoient, et les hommes du dedans à ceux du dehors.  

Ariane Tapinos (février 2013)

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10/05/2013 | Lien permanent

LE CANARD FERMIER

agriculture, animaux,luttes sociales,révolte,travail
Le Canard fermier
Album de Martin WADDELL (texe)
& Helen OXENBURY (ill.)

Adaptation française de Claude Lauriot Prévost
Éd. Kaléïdoscope, 1999 - 13,70 €
Édition poche : L'École des loisirs, coll. Lutin, 2000 - 5,50 €

« Il était une fois un canard qui avait la malchance de vivre avec un fermier terriblement paresseux… » Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, le pauvre animal bêche, s’occupe des bêtes, lave, repasse, bref, se traîne de tâche en tâche, supervisé par un fermier ventripotent dont le seul effort est de crier de temps à autre « Ca va, le travail ? ».

Harassé, déprimé, les yeux cernés, notre malheureux palmipède présente tous les symptômes d’un dangereux stress professionnel. Heureusement pour lui, les autres animaux de la ferme ont décidé de s’en mêler et c’est un petit commando composé de poules, de moutons et d’une vache qui parviendra à expulser le fermier fainéant de son lit et… de sa ferme. Ils finiront par reprendre en pattes leurs outils de production et se mettre tous ensemble au travail.

Véritable petite Ferme des Animaux, cette fable malicieuse permettra d’évoquer avec les plus petits les injustices liées au monde du travail.

Nathalie Ventax

(Première publication de l'article : 14 février 2007)

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20/12/2008 | Lien permanent

Chico Mendes : « Non à la déforestation » | roman documentaire d'Isabelle COLLOMBAT

brésil,écologie,foret,luttes socialesÉd. Actes Sud Junior | coll. Ceux qui ont dit non | sept. 2010
96 pp. - 7,80 €

La forêt brésilienne suscite tous les appétits, en même temps qu'elle fait vivre nombre de petites gens. Populations autochtones et pauvres du Nordeste poussés vers l'Amazonie (la Nouvelle Frontière brésilienne) se confrontent ainsi aux intérêts de riches éleveurs de bovins, cultivateurs de soja et exploitants de bois tropicaux. Né dans une famille de seringueiros, qui arpentent la forêt pendant des heures chaque jour pour y cueillir la sève d'hévéa qu'ils transforment ensuite en caoutchouc, Chico Mendes est le protagoniste de ce roman de l'engagement. On le suit dès son enfance, tenant à s'éduquer pour assurer un sort meilleur à son entourage, découvrant le marxisme et devenant la figure qui rend sensible au monde entier le sort de la forêt amazonienne dans les années 1980.

Malgré son assassinat en 1988 par de riches propriétaires, la lutte contre la déforestation de l'Amazonie continue. Le Brésil n'a pas cessé malgré tout de ronger sa forêt... à un rythme moindre depuis l'avènement du Parti des Travailleurs, dont Chico Mendes a été membre.

Isabelle Collombat fait une histoire sociale et politique de la lutte menée par les seringueiros contre la déforestation. Mais elle n'oublie pas les raisons écologiques qui en font un combat vital à l'échelle mondiale: «Au début, je pensais que je me battais pour sauver les hévéas, puis j'ai pensé que je me battais pour sauver la forêt amazonienne. Maintenant, je sais que je me bats pour l'humanité», dit Chico lors d'un discours à New York. L'ouvrage est complété par une recension de grands mouvements contre la déforestation ou pour la reforestation (les Chipko de l'Inde, le Green Belt Movement de Wangari Maathaï, et d'autres moins connus) et par un cahier de photographies dans lequel on reconnaît la véritable héritière de Chico Mendes, sénatrice et candidate verte en 2010… la fille de seringueiros Marina Silva. Une histoire sensible et qui reste accessible sans céder à la tentation de trop simplifier les enjeux sociaux et environnementaux des combats qu'elle retrace.

Aude Vidal

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04/05/2011 | Lien permanent

UNE AVENTURE DU SOIR

aventuresoir.jpgalbum
Julie COLOMBET
Le Seuil jeunesse, mars 2020 - 13.90€

Sur la couverture, dans une chambre d’enfants, une ribambelle de peluches se côtoient. On y croise pêle-mêle une tortue, un raton-laveur, un paresseux, un gros ours brun, un chien roux et un chat gris, une loutre, un lama quelque peu hébété, un écureuil, un renard, un caméléon et un capybara (animal familier pour les lecteurs assidus des albums géniaux de la non moins géniale Julie Colombet).

Et soudain, ces deux voix :

- Alors on dirait qu’ils font quoi ?
- Ils se sont tous retrouvés pour… aller ensemble à l’école

Et voilà, notre belle brochette de doudous, affublés de cartables sur le dos, sauf le caméléon qui trouve qu’une pochette c’est tout de même plus chic, en route avec plus ou moins d’entrain pour l’école, le capybara ramenant sa fraise en citant des noms latins et le lama, un tantinet fayot, qui cueille des coquelicots pour la maîtresse…

Et à nouveau les deux voix :

- Mais non ce sont des super-héros ils n’ont pas besoin d’aller à l’école
- Alors ils ont des costumes avec des capes et des masques ?

Et notre flopée de bestioles de se retrouver en slip, cape sur le dos et masque sur les yeux. Si le renard râle parce qu’il aurait préféré un legging, la tortue, elle, est inquiète de se prendre les pieds dans la cape, alors que l’ours et le capybara se trouvent finalement très classes et que le chat, un brin naïf, demande à ses copains s’il peut désormais voler.

Vous l’aurez deviné, les deux voix sont celles des heureux propriétaires des peluches… Deux mômes à l’imagination sans borne, bien décidés à faire vivre à leurs doudous la plus folle des aventures, entraînant toute leur petite tribu à poil et à écailles dans une intrigue aux multiples rebondissements.
Un album qui prend des allures de bande dessinée où les doudous ne sont pas au bout de leur peine mais ne se gênent pas pour commenter leurs folles aventures avec des dialogues à se tordre de rire. Une aventure du soir, pleine de drôlerie et de fantaisie à se raconter avant de se glisser sous la couette et de laisser (enfin) ses doudous dormir un peu… ou pas !

aventure soir.jpgDéfi Doudous
Créez votre propre roman photo en mettant en scène vos peluches préférées et et envoyez vos œuvres à l'adresse suivante :
comptines@comptines.fr 

 

Claire Lebreuvaud

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09/05/2020 | Lien permanent

LA ROBE DE NOËL

noël,arbreAlbum
de Satomi ICHIKAWA
Éd. L'École des loisirs
Septembre 1999 - 12,20 €

Dans la forêt, tous les sapins sont impatients. LE grand jour approche ! C’est bientôt Noël et chacun d’eux imagine la parure qu’il portera pour ce jour de fête. Entre lumières éclatantes, couleurs de l’arc-en-ciel et robes de fleurs, tous les sapins se prêtent au jeu, même le plus petit d’entre eux qui n’ose pas avouer son rêve : avoir une robe toute blanche… Alors qu’un homme arrive pour ramasser les sapins, il en oublie deux, le plus petit et le plus chétif d’entre eux. Pourtant, cela ne les empêche pas de passer le plus beaux de tous les Noëls.

La Robe de Noël rend impatient de décorer à son tour le sapin pour lui donner la robe que, peut-être, il a imaginée au fond de sa forêt. Ichikawa écrit avec beaucoup de poésie un conte original et unique car pour une fois ce qui constitue le décor des fêtes de Noël est ici mis à l’honneur en devenant le héros de l’histoire qui a son propre rêve !

Marlène Demen (décembre 2013)

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02/12/2013 | Lien permanent

LA VÉRITABLE HISTOIRE DU GRAND MÉCHANT MORDICUS

Grand méchant Mordicus.jpgalbum
de Didier LÉVY & Marie NOVIRON (illustrations)
Éd. Sarbacane, 1er trimestre 2015 – 14,90€

Félix s’enfonce dans la forêt à la recherche de Mordicus mais chaque fois qu’il demande son chemin à l’un des habitants de la forêt, la réponse est assortie de menaces : Mordicus a tout l’air d’être un personnage très dangereux. Félix ne se laisse pas impressionner et poursuit sa route, toujours plus profondément dans les bois… jusqu’à ce qu’il trouve le sinistre Mordicus. Et là… Félix a une surprise pour le grand méchant loup. Une surprise qui commence avec le prénom de Melba, la fille aimée de Mordicus avec qui ce dernier a coupé les ponts il y a bien longtemps… 

Une belle histoire de famille où il est question de métissage, de brouille insurmontable et de réconciliation. Un parcours, presque initiatique pour le courageux Félix (qui a de qui tenir en matière de persévérance) qui peut se prêter à une première lecture pour des enfants déjà aguerris et qui seront séduits par les images aux couleurs acidulées, le texte amusant et joliment mis en page.

Ariane Tapinos (avril 2015)

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04/04/2015 | Lien permanent

LA LETTRE DU PÈRE NOËL

Lettre du PN.jpgalbum
de Yukiko TANNO &  Mako TARUISHI (illustrations)
Traduit du japonais par Nicole Coulom, éd. L’école des loisirs, octobre 2011.

Ce matin c’est la veille de Noël et Facteur Souris a fort à faire mais sa journée commence mal : il glisse sur la neige, le courrier se répand par terre et une des lettres est effacée au contact du sol humide. Anxieux, il fait sa tournée en pensant au destinataire mystère de la lettre effacée. Les animaux de la forêt se rendent compte que quelque chose ne va pas et que Facteur Souris, d’habitude si gai, est aujourd’hui bien triste. Ils entourent la malheureuse souris et ensemble ils découvrent que l’expéditeur de la lettre n’est autre que… le Père Noël ! 

Mais qui donc peut recevoir une lettre d’un correspondant aussi célèbre ? Le mystère s’épaissit et seul un examen très attentif des traces restant sur la lettre permettra aux habitants de la forêt de percer le mystère et les conduira jusque dans le traineau du Père Noël !

Un album qui regorge de tendresse avec ses petits animaux solidaires et emmitouflés dans leurs vêtements d’hiver.  

Ariane Tapinos (décembre 2014)

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01/12/2014 | Lien permanent

Petit Sapin bleu | album de Danièle SIEGLER et Mayana ITOÏZ

petit sapin bleu.jpgÉd. Les P’tits Bérets | octobre 2008 | 13 €

Le thème de la différence au pays des arbres.
«Tu n’es qu’une horrible tache bleue sur un somptueux fond vert.»
Petit Sapin Bleu est très malheureux dans la forêt des Grands Élégants Verts. Mais un jour, un peintre s’intéresse à lui…

Une histoire simple, joliment écrite et illustrée, qui porte un message d’espoir à la portée de jeunes enfants.

Josuan (8 avril 2009)

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07/05/2009 | Lien permanent

L'OURS QUI AIMAIT LE SUCRE D'ÉRABLE

ours qui aimait le sucre d’érable.gifAlbum de Lynd WARD
Adapté de l’américain par Catherine Bonhomme
Éd. Le Genévrier, coll. Caldecott
Août 2012 – 17 €

Voici l’histoire de Johnny Orchard qui décida qu’il était grand temps que sa maison s’orne, comme celles de ses voisins, d’une belle peau d’ours. Mais en lieu et place d’une peau de plantigrade, c’est un ourson qu’il ramène de la forêt ! Un ourson très gourmand et qui grandit vite, bien trop vite au goût des habitants du village dont il saccage les récoltes et les provisions. Johnny est sommé de reconduire son compagnon dans la forêt. Mais chaque fois l’ours retrouve le chemin de la ferme du village. Il ne reste plus à Johnny qu’une bien triste chose à faire. À moins… À moins que la gourmandise de l’ours et son goût prononcé pour le sucre d’érable ne lui offrent une autre issue…

Tout a le charme du passé dans ce bel album aux tons bruns qui évoque la vie dans les forêts d’Amérique du Nord. C’est une jolie histoire, dont la fin, ici racontée comme joyeuse, nous paraît aujourd’hui sans doute moins heureuse. Illustré à la manière de Norman Rockwell, typique des images des années 50, cet album se prête aussi bien à une lecture faite à des petits qu’à une première lecture pour un plus grand qui lit déjà tout seul. Un album qui, par son côté vintage, pourrait bien rassembler plusieurs générations de lecteurs !

Ariane Tapinos (octobre 2012)

 

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10/11/2012 | Lien permanent

LE LAPIN FACTEUR

amitié,lapin,lettre,sorcierealbum
de NADJA & Olga LECAYE (illustrations)
Éd. L'école des Loisirs, coll, « Lutin Poche » février 2003 (septembre 2001 pour la première édition en format album-épuisée !) - 5,60 € 

Martin le lapin est le facteur de la forêt, et tous les matins il enfourche son vélo sort de sa sacoche colis et lettres qu'il distribue à tous les animaux qui n'oublient jamais de le remercier d'un bout de gâteau, d'une noisette ou d'une écharpe … Mais un jour, Martin se rend compte que toutes ses lettres ont été volées.
N'osant pas affronter les autres animaux, Martin s'enfuit, désespéré, et se perd dans la forêt. C'est là qu'il va découvrir l'identité de son voleur de courrier : la terrible sorcière blanche qui dévore les petits animaux.

Un très bel album - malheureusement disponible seulement dans sa version poche - où les mésaventures de ce petit lapin facteur tout dévoué à son métier se dessinent dans une forêt pas toujours amicale, pleine d'ombres et de reflets parfois inquiétants. Le sort de Martin s'avère heureusement moins terrible que le récit ne le laissait présager, et c'est finalement une très belle histoire de solitude et d'amitié que signe ici Nadja.

Nathalie Ventax (juin 2015)

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17/06/2015 | Lien permanent

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