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PAS DE PANIQUE !

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de Quentin BLAKE
Traduit de l'anglais par Catherine GIBERT
Éd. Gallimard Jeunesse, septembre 2015 -13 €

« Il était une fois, pas très loin d'ici, cinq amis. Ils s'appelaient : Zelda, Max, Simona, Mario, et Éric. Ils était tous fantastiques. »
Et en effet, ces cinq amis sortent du commun : Zelda peut voir à des kilomètres, Max peut entendre à des kilomètres, et Simona et Mario sont tellement forts qu'ils peuvent soulever n'importe quoi. Et Éric ? Éric ne parle pas beaucoup, mais lui aussi est absolument stupéfiant, et c 'est au cours d'une excursion particulièrement riche en péripéties que le lecteur découvrira pourquoi...

C' est toujours un plaisir de retrouver l'énergie, la gaieté contagieuse et le talent inimitable de Quentin Blake. Les aventures de cette petite bande d'amis sympathiques, capables de mettre à profit les talents de chacun pour se sortir d'une situation dangereuse, sont un hymne à la différence et à l'entraide à la fois drôle et entraînant qui charmera les lecteurs de tous âges.

Nathalie Ventax (janvier 2016)

 

 

 

 

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26/12/2015 | Lien permanent

ON EST TOUS FAIT DE MOLÉCULES

difference,homosexualité,homoparentalité,famille,famille recomposéeroman
de Susin NIELSEN
Traduit du canadien par Valérie LE PLOUHINEC
Éd. Hélium, avril 2015, 211 pages, 14,90€

Stewart a perdu sa mère un an et demi plus tôt. Le père d'Ashley a quitté sa mère car il a découvert son homosexualité. Le père de Stewart et la mère d'Ashley, collègues de travail, vont tomber amoureux et décider d'emménager ensemble dans la grande maison des parents d'Ashley. Cela ne va pas se faire sans heurts.

Stewart, 13 ans et Ashley, 14, ne pourraient être plus différents l'un de l'autre. Stewart est ce que l'on appelle communément un « geek » ou un « nerd », principalement intéressé par les sciences et Doctor Who, tandis que Ashley ne se préoccupe que des apparences, son physique bien sûr mais aussi l'image que renvoie sa famille etc.

Ces deux-là ne sont vraiment pas faits pour s'entendre... 

Et pourtant, comme le dit le titre du livre, on est tous fait de molécules. C'est-à-dire que si différents que nous pouvons être parfois, il ne faut pas oublier que nous sommes tous constitués de la même « matière première ».

Et c'est cela que va s'attacher à démontrer Susin Nielsen. La différence ici n'est pas gommée, l'autrice ne dit pas que tout le monde est semblable. Au contraire, la différence est célébrée !

Ashley, tout comme Stewart, ont tous deux des éléments à apporter à l'autre et c'est la rencontre avec un authentique méchant qui va leur en faire prendre conscience.

Ce roman, le quatrième de Susin Nielsen publié aux éditions Hélium, est l'un de ses plus aboutis. Il regorge d'ailleurs d'allusions à ses autres romans, ce qui est particulièrement réjouissant pour un lecteur de la première heure. Mais les plus nouveaux y trouveront également leur compte, ce livre étant une excellente introduction à l'oeuvre de l'autrice, dans laquelle la différence est toujours un moyen de rapprochement entre les êtres.

Agnès Renié (février 2018)

A lire sur notre blog, la critique de Moi, Ambrose, roi du scrabble, de la même autrice.

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23/02/2018 | Lien permanent

LE SAPIN DE NOËL DE LULU

noël,sapin,écologiealbum-cd 
de Daniel PICOULY & Frédéric PILLOT (illustrations)
Raconté par Daniel Picouly
Éd. Magnard jeunesse, novembre 2014 – 14,90€

Lulu Vroumette est réveillée en sursaut par un vilain bruit, un « Grreum-Zeu ! Grreum-Zeu ! » qui revient tous les ans. Mais cette année Lulu décide de mener l'enquête pour découvrir qui est à l'origine de tout ce grabuge... Et ce qu'elle voit ne lui plaît pas du tout ! Lulu est très en colère. C'est un grand bûcheron qui coupe les sapins avec une terrible scie. Et oui, dans quelques jours c'est Noël et il va rapporter tous ces sapins aux enfants qui n'en ont pas encore. Mais Lulu le supplie de laisser sain et sauf son dernier ami encore sur pied. Le bûcheron accepte. C'est alors qu'elle entend son sapin pleurer à gros sanglots... Il voulait être un sapin de Noël lui, il voulait être décoré, côtoyer des montagnes de cadeaux et voir les enfants s'émerveiller ! Lulu se sent stupide, il lui faut vite une solution.

Tous les animaux de la forêt s'y mettent et ils décident de décorer le dernier des sapins coûte que coûte et d'écrire au Père Noël pour qu'il vienne déposer quelques cadeaux sous ses branches. Mais il bien trop tard pour prévenir le Père Noël... Alors c'est Lulu qui va le remplacer, pour cette année ! Car « Qu'on se le dise, l'année prochaine, le Père noël viendra lui-même, pourvu qu'à temps on le prévienne, pourvu, pourvu (...) Foi de Lulu

On retrouve ici notre célèbre Lulu Vroumette dans un de ses nombreux combats pour défendre la nature. Ce récit soulève une question « épineuse » : nous détruisons une part importante des forêts chaque année pour Noël en coupant de nombreux sapins mais la majorité d'entre eux sont cultivés pour ceci précisément... Que faire ?

Une jolie histoire de noël qui se termine dans la joie. Même si l'homme au manteau rouge ne pointe pas le bout de son nez, la fête est réussie pour tous nos petits amis. La prose en rime de Daniel Picouly, toujours amusante et riche, accompagnée des belles illustrations de Fédéric Pillot, sont un plaisir pour les yeux et pour les oreilles. Ce livre est vendu avec un cd sur lequel Daniel Picouly nous lit l'histoire sur fond musical et entrecoupée d'un petit bruit de baguette magique pour savoir quand tourner la page.

Entre les « Grreum-Zeu ! » et les noms des animaux tous aussi farfelus les uns que les autres, un bon moment de lecture ou d'écoute, « Foi de Lulu ! ».

Chloé Boulanger (novembre 2015)

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29/11/2015 | Lien permanent

La femme noire qui refusa de se soumettre. Rosa Parks | roman d'Eric SIMARD

femmenoire.gifIllustrations de Carole GOURRAT | Éd. Oskar jeunesse, coll. Cadet, mars 2006 | 46 pp. - 5,95 €

Si la littérature de jeunesse ne manque ni de traductions de l’anglais, ni de romans mettant en scène la vie quotidienne aux États-Unis, on trouve peu d’ouvrages consacrés à la ségrégation ou au mouvement des droits civiques. Si on trouve quelques titres consacrés à Martin Luther King, on n’a pas la chance de voir traduit Crossing Jordan d’Adrian Fogelin ou l’autobiographie destinée aux enfants de Rosa Parks. La figure de Rosa Parks, injustement oubliée, mérite donc bien l’unique livre existant à son sujet en France, paru chez Oskar jeunesse en mars 2006. (*)

Destiné aux enfants à partir de huit ans, il se divise en courts chapitres présentant par ordre chronologique la vie de Rosa Parks. À mi-chemin entre le documentaire et la biographie romancée, pourvu d’une partie documentaire et d’un lexique à la fin, il permet de découvrir, avec un vocabulaire simple et de nombreuses illustrations, le parcours d’une femme qui n’a fait que se battre pour ce en quoi elle croyait. Le point de vue, original, est celui du sourire de l’héroïne, plus ou moins présent selon les épisode relatés. La narration, qui n’hésite pas à faire des mises au point sur le contexte historique, développe ainsi l’enfance dans un milieu du Sud plutôt privilégié, la découverte précoce du Ku Klux Klan et des injustices perpétrées envers les Noirs ; le refus de Rosa, modeste couturière n’ayant pu terminer ses études, de céder sa place à un Blanc dans le bus ; le boycott général des bus par la communauté noire de Montgomery, orchestré par le jeune pasteur Martin Luther King…

L’effort louable d’accessibilité aux plus jeunes peut rendre la lecture un peu pénible pour un adulte, mais le but est atteint : rendre accessible à de jeunes Français un pan de l’histoire qui leur est souvent inconnu et susciter l’admiration pour une grande dame chez qui la désobéissance civique n’a jamais été une question.

Anaïs Goacolou (sept. 2006 - Citrouille n° 45)
—————————

(*) Depuis la rédaction de cet article, d'autres titres sont sortis en édition jeunesse, notamment : Rosa Parks : Non à la discrimination de NIMROD (éd. Actes Sud Junior, coll. Ceux qui ont dit non, mars 2008) et, dans une moindre mesure, Le Rêve de Sam de Florence Cadier (éd. Gallimard jeunesse, coll. Scripto, avril 2008) dont Rosa Parks est l'une des protagonistes.

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Enfants d'ici, parents d'ailleurs | documentaire de Carole SATURNO

enfants d'ici parents.gifHistoire et mémoire de l'exode rural et de l'immigration
Illustrations Olivier Balez, Fabienne Burckel, Bertrand Dubois et Renaud Perrin
Éd. Gallimard Jeunesse, coll. Par quatre chemins | novembre 2005 | 144 pages, Index, bibliographie - 22,90€

[PRIX SORCIERES documentaires 2007]

L'objet de ce splendide et très original documentaire est tout entier contenu dans son titre: il nous raconte, nous explique, la vie et l'histoire familiale de ces enfants de France dont les parents ou arrières grands-parents sont venus d'ailleurs. Un ailleurs proche quand il s'agit de l'exode des campagnes françaises vers les grandes villes du pays, ou beaucoup plus lointain situé aux portes de l'Europe ou de l'autre côtés des océans. À l'heure où les discours sur l'immigration mêlent à l'envie vérités et contre-vérités, réalités et fantasmes, cet ouvrage est indispensable pour replacer l'immigration dans l'Histoire.

Un tiers de la population française environ, compte une origine étrangère dans son arbre généalogique (proportion qui varie, bien entendu selon que l'on remonte plus ou moins loin dans le temps). Que recouvre cette donnée statistique? Qui sont ces Français «d'origine étrangère»? Comment vivent-ils cette différence, si différence il y a? Qu'est-ce qui, dans la vie de ces enfants de France, s'inscrit dans un patrimoine culturel venu d'ailleurs? Quelles sont les histoires de ces immigrants à la recherche d'un monde meilleur? Le parti-pris d'inclure l'exode rural de la seconde moitié du XIXe siècle est audacieux mais parfaitement justifié quand il s'agit de montrer que «l'ailleurs» est tout relatif, que la notion même d'étranger évolue avec le temps, les réalités économiques et politiques. Les cinq chapitres progressent chronologiquement de 1850 à aujourd'hui: À partir de 1850: des champs à la ville; De 1880 à 1945: de l'usine à la guerre; De 1945 à 1975: du chantie rà la crise; De 1975 à 2000: familles et réfugiés; Depuis 2000: Aujourd'hui. Chaque chapitre est divisé en trois parties qui rendent la lecture particulièrement aisée et presque ludique: le récit d'un enfant d'aujourd'hui, le contexte historique de l'arrivée de la famille de cet enfant dans l'hexagone et pour conclure, les lettres et témoignages de l'exil et de l'immigration. L'ouvrage propose également plusieurs pages d'annexes qui offrent des réponses aux questions actuelles: quelles sont les lois qui régissent l'immigration, qu'est-ce que l'intégration ou la discrimination… Enfin, il se termine sur une bibliographie sélective intitulée «Des romans pour mieux comprendre l'immigration» qui rassemble plus d'une vingtaine de titres parus dans des collections de littérature jeunesse.

Le choix de la parole d'un enfant comme point de départ de l'explication sociale et historique est très astucieux dans la mesure où il contribue, comme la clarté de l'écriture, à rendre le sujet plus proche, plus à hauteur d'enfant. Il permet aussi de parler de pratiques culturelles (de la cuisine à la religion) qui rendent très concrètes à la fois la distance et la proximité de cet ailleurs dont sont originaires les familles de ces enfants. Les illustrations sont belles et variées (elles sont le fruit du travail de cinq illustrateurs). Elles s'intègrent parfaitement dans une maquette où l'on reconnaît la qualité des meilleurs documentaires de Gallimard Jeunesse, très riches en images d'archives: photos, dessins, affiches… Souhaitons que ce livre trouve sa place dans bien des bibliothèques de jeunes et moins jeunes lecteurs, soucieux d'en savoir plus sur «La mosaïque France».

Ariane Tapinos
(première publication de l'article: 11 février 2006)

PS : L'expression «La mosaïque France» est empruntée à l'ouvrage paru en 1998 aux éditions Larousse, collection Mentalités: vécus et réprésentations, sous la direction d'Yves Lequin: La Mosaïque France, Histoire des étrangers et de l'immigration en France, sorte de grand frère de celui de Gallimard Jeunesse.

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31/05/2009 | Lien permanent

À LA MINE ! Bibliographie

class_ouvr.jpg

« La classe ouvrière c'est pas du cinéma »

Du 26 février au 3 mars - au Cinéma Utopia (Bordeaux)

En écho à la 10e édition des Rencontres cinématographiques Espaces Marx Aquitaine Bordeaux Gironde - Utopia, nous vous proposons une double sélection bibliographique autour de deux thèmes :

  • le travail de la mine ci-après,
  • et les luttes sociales : ici

Vous pouvez également retrouver le programme complet de la manifestation ici.
Et vous procurer, à la librairie, le livre éponyme qui retrace 10 ans de la manifestation, publié aux éditions Syllepse, et auquel Comptines a participé !

Romans

Au fond de la mine, les enfants taupe.gifAu fond de la mine, les enfants taupe
de Martine Romano
Éd. Oskar, coll. Histoire & Société, mars 2009 , 62 pp. – 8,95 €
« Ronaldo, 11 ans et Paulina, 7 ans, deux petits péruviens, sont obligés de travailler à la Mine d'or de Salvano afin de subvenir aux besoins de la famille. Malgré leur jeune âge, ils doivent remonter des kilos de pierre contenant de l'or. Un travail harassant et dangereux. Les accidents ne sont pas rares et la peur d'un éboulement ne les quitte pas... »

Billy Eliot.gifBilly Elliot
de Melvin Burgess
Traduit de l’anglais par Vanessa Rubio
Éd. Gallimard Jeunesse, coll. Folio Junior (première édition : 2001), 2007, 213 pp. – 7,90 €
«
Dans la famille Elliot, on est mineur de père en fils et, depuis de longues semaines, on se bat pour que le gouvernement ne ferme pas les mines. Dans la famille Elliot, on fait de la boxe de père en fils mais, sur le ring, Billy esquive les coups, fait des pirouettes. On dirait qu'il danse. Et c'est ce qu'il aime, Billy, danser. Et il est doué. Si doué qu'il pourrait un jour devenir danseur étoile. Mais, pour ça, il va devoir se battre... »

jeu de la mort.gifLe Jeu de la mort
de David Almond
Traduit de l’anglais par Anita Van Belle
Éd. Gallimard Jeunesse, coll. Scripto, avril 2003, 290 pp. – 10,65 €
«
Dans d'anciennes mines de charbon, deux amis jouent au Jeu de la Mort et communiquent avec l'esprit d'un garçon qui a péri, en 1821, d'un accident dans la mine. »

larmes de la terre.gifLes Larmes de la terre
de Michel Grimaud
Éd. Actes Sud Junior, coll. Les couleurs de l’Histoire, mars 2000, 190 pp. – 7 €
« Des jeunes Chiliens, amis d’enfance, vivent dans la contradiction l’arrivée au pouvoir de Salvador Allende. Vicente, fils d’un grand propriétaire terrien, est amoureux d’Ana, qui le repousse, parce qu’elle défend les gens simples. Lorsqu’en septembre 1973, lle Chili bascule dans la dictature, la répression s’abat. Ana sera la seule rescapée d’un groupe de résistants. »

Petite audrey.gifPetite Audrey
de Ruth White
Traduit de l’américain par Valérie Dayre
Éd. Thierry Magnier, janvier 2010 - 10,20 €
La vie d’Audrey et de sa famille, dans l’Amérique des années 40, dans une petite citée minière de Virginie.
Un très beau roman inspiré des souvenirs d’enfance de l’auteure.
CRITIQUE À LIRE ICI.


pierres de foudre.gifLes Pierres de foudre
d'Alain Grousset
Éd. Gallimard Jeunesse, coll. Hors piste, juin 2007, 133 pp. – 8,15 €
À la mort de son père, tué dans un éboulement de la mine, Marien quitte l'école pour devenir mineur et éviter la misère à sa mère et aux jumeaux, encore si petits. Crainte et fierté mêlées, il ne doute pas de son choix. Le travail souterrain est pénible mais Marien est vite « dans son élément », au point de communiquer avec la roche… Une histoire au croisement du roman social et du fantastique.
CRITIQUE À LIRE ICI.


Documentaires

Enfants de la mine.jpgLes Enfants de la mine
de Fabian Grégoire
Éd. L’École des loisirs, coll. Archimède
mai 2003
- 12,70 €
En France, au milieu du XIXe siècle, la vie quotidienne de Louis et Tounet, deux enfants qui descendent chaque jour au fond de la mine pour extraire le charbon.

reve de jacek.gifLe Rêve de Jacek :
de la Pologne aux corons du Nord

de Valentine Goby & Olivier Tallec (illustrations)
Éd. Autrement junior, coll. Français d’ailleurs
mars 20780 pp. – 14,50 €

Véritable Histoire de Louise .gifLa Véritable Histoire de Louise
petite ouvrière dans une mine de charbon

d'Estelle Vidard & Emmanuel Picq
Éd. Bayard, coll. Les romans images doc
mars 2012, 48 pp. – 6,20 €

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23/02/2013 | Lien permanent

LE CADEAU DE NOËL DE GASTON GRIPPEMINE

cadeau de Noël de Gaston.gifAlbum
de John BURNINGHAM
Traduit de l’anglais par Rose-Marie Vassalo
Éd. Flammarion, coll. Père Castor
Décembre 1998 – 13,50 €

Après avoir livré leurs cadeaux à tous les enfants du monde, le Père Noël et ses rennes rentrent chez eux fourbus. Le vieil homme borde ses rennes et se glisse, tout heureux, dans son lit quand… il aperçoit, au fond de son sac un cadeau oublié : le cadeau de Gaston Grippemine, le seul que ce petit garçon, dont les parents sont très pauvres,  reçoit de toute l’année. Pas question pour le Père Noël de priver Gaston de son cadeau. Courageux, il enfile son manteau par dessus son pyjama et se met en route – sans ses rennes déjà endormis – vers le Mont Briochon où vit Gaston Grippemine. Heureusement, le Père Noël va pouvoir compter sur l’aide et la générosité de ceux que son chemin va croiser. Avion, voiture, moto, skis à l’aller… cheval, trottinette, vélo, hélicoptère, patins à glace et à roulettes… au retour. Le Père Noël aura vraiment mérité de se coucher enfin et le petit Gaston s’éveillera heureux de trouver son cadeau glissé dans sa chaussette !

Comme toujours avec John Burningham, les images mélangent dessins des personnages au crayon et décors peints saturés de couleurs et de matières. Comme souvent, c’est la nuit qui l’inspire le plus et celle de Noël est magnifique avec son crépuscule orangé et son aube parée d’or avant, qu’au petit matin, le ciel et la page se couvrent d’un bleu glacé troublé de nuages floconneux.

Gaston Grippemine est à la fois une histoire accessible aux plus petits, avec ses répétitions et un conte de Noël dans la plus pure tradition, celle qui veut que la nuit de Noël, chacun donne un peu aux autres. Ce Père Noël là n’est pas un super héros mais un humain généreux et tenace qui fait passer le bonheur d’un petit garçon avant son confort.

Ariane Tapinos (novembre 2013)

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30/11/2013 | Lien permanent

Le Chemin de Sarasvati | roman de Claire UBAC

chemin sarasvati.gifÉd. L’École des loisirs | coll. Médium | mars 2010 | 290 pp. – 11€

Dès sa naissance, Isaï doit affronter la cruauté et l’intolérance. Alors que son père est parti chercher du travail à Bombay, elle vit avec sa mère chez sa famille paternelle. Sa tante, l’épouse du frère de son père, est un monstre de méchanceté et de cruauté. Persuadée qu’une fille ne vaut rien et jalouse du peu de place qu’Isaï et sa mère occupent au sein de la famille, elle n’a de cesse d’enjoindre sa belle sœur à se débarrasser d’Isaï. La mère d’Isaï tient bon jusqu’au moment où, emportée par la maladie, elle laisse sa Isaï aux mains de cette méchante femme. Les humiliations pleuvent sur la petite fille. son horrible tante lui rase même les cheveux…

Isaï décide de s'enfuir et de partir à la recherche de son père dont elle ne peut concevoir qu'il l'ait abandonnée. Déguisée en garçon (sa tête rasée lui sert finalement à quelque chose) et accompagnée de Murugan, un jeune intouchable désireux de fuir sa condition, elle entreprend ce grand voyage...

Road movie dans l'Inde moderne entre misère et splendeur, entre cruauté des uns et compassion de autres, Le Chemin de Sarasvati est un roman émouvant et sensible sur le destin de deux enfants qui se battent pour connaître une vie meilleure. Claire Ubac dresse un portrait tantôt effrayant, tantôt plein d'espoirs, qui résume bien les facettes contrastées de l'Inde des possibles.

Ariane Tapinos (mai 2010)

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30/05/2010 | Lien permanent

Le Noël de Max | album de Rosemary WELLS

noel de max.gifTraduit de l’américain par Isabelle Reinharez
Éd. L'École des Loisirs, 2000 [1987]
11 €

«Devine Max! Demain c’est Noël!» Marie la raisonnable explique à son petit frère Max que le Père Noël va descendre ce soir par la cheminé et qu’il faut vite aller se coucher car PERSONNE ne peut voir le Père Noël. Personne? Max n’y croit pas et descend en catimini pour se poster dans le salon… et alors Zoom! Devinez qui vient d’arriver?

L’autorité de Marie et la facétie de Max donnent un dialogue absolument irrésistible où Max questionne sans jamais obtenir de réponse satisfaisante, et où Marie joue les grandes personnes. À la fin bien sûr les rôles s’inversent et Max finira par reprendre à son compte le «parce que» définitif des grands pour répondre aux questions de sa grande sœur… parce qu’à certaines occasions, se sont les plus petits qui ont raison et les grands qui n’y comprennent rien!

Nathalie Ventax
(décembre 2010)

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09/12/2010 | Lien permanent

Fleurs de dragon | roman de Jérôme NOIREZ

Fleurs de dragon.gifÉd. Gulf Stream, coll. Courants noirs
mars 2008, 285 pages - 13,50 €

Au Japon, au milieu du XVe siècle, Ryôsaku, officier de police du Shogunat, est chargé de mener l’enquête sur une série d’assassinats mystérieux, dont toutes les victimes ont été retrouvées avec dans la bouche un extrait du chapitre 25 du Sûtra du Lotus. Flanqué de trois adolescents – dont la peine de prison pour faits de délinquance a été commuée en mission de renfort et protection auprès de Ryôsaku en vertu de leur extraction noble – l’enquêteur non armé (il ne porte qu’un petit maillet avec lequel il se frappe le crâne pour activer sa réflexion et… celle de ses apprentis samouraïs) se lance sur les routes à la poursuite du coupable. Quittant Kyoto pour l’est et le nord du Honshu, Ryôsaku le samouraï désarmé, Kaoru l’infatigable coureur de jupons, Keiji l’as du sabre et Sôzô le joueur de luth forment une curieuse et sympathique compagnie.

Bien que la traque soit émaillée de nombreux dangers et péripéties, Jérôme Noirez conduit ses personnages au rythme un peu lent des chevaux des quatre protagonistes et c’est ce qui donne tout son charme – oriental – à cette aventure nippone. La malice y domine dans le ton de l’auteur, comme dans les relations entre les personnages. Le mystère est, en partie, éclairci à la fin du roman, mais ce sont surtout les trois adolescents qui ont gagné en épaisseur au fil des pages. On quitte à regret les chemins du Japon du Moyen Âge avec, cependant, l’espoir, comme le laisse entrevoir la solution partielle de l’énigme, de retrouver Ryôsaku et ses acolytes dans de nouvelles aventures.
Ariane Tapinos
(première publication: août 2008)

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17/03/2011 | Lien permanent

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